Daydream
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Juste de l'autre côté du rêve... une réalité.
 
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 Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]

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Ankomst
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MessageSujet: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyMar 12 Oct - 9:02

Il leva la tête et regarda le ciel, le visage n’exprimant aucune émotion. Le ciel qu’il voyait était clair, d’un bleu superbe, mais il semblait à peine le remarquer. Peut être levait il la tête pour ne plus avoir dans son champs de vision son fauteuil. Sa prison personnelle, son cauchemar… Ses mains, devenues calleuses à force de sculpter et d’actionner les roues, se remirent en mouvement et le fauteuil roula tranquillement. C’était dimanche, la boutique était fermée et Ankomst tentait vaguement de se distraire un peu. Son ami Avel l’avait conseillé – forcé serait plus juste – à sortir prendre l’air, s’aérer la tête « qui devait s’encrasser, à force de respirer de la sciure de bois ». Il maugréa une remarque douteuse quand aux origines maternelles de son ami, et il continua son chemin. Comme toujours, il ignorait superbement les regards qu’on lui lançait parfois… Merci messieurs dames, mais votre pitié, vous pouvez vous la mettre là où je pense. En toute amitié. Heureusement, avec les années, les habitants de la ville avait finit par comprends qu’il ne fallait surtout pas considérer Ankomst comme quelqu’un de différend ou de diminué… Et le fait est qu’il arrivait à faire à peu près tout sans l’aide de personne. A peu près. Evidemment, comme toujours lorsqu’il laissait son esprit vagabonder, il ne fit pas attention à où il allait et il se retrouva bien vite sur les quais du port. Son humeur s’assombrit encore et il fusilla du regard un passant qui avait osé arquer les sourcils à sa vue. Mais toute son attention fut attirée par un navire, une superbe frégate, qui venait de mouiller dans le port. Déjà, des passerelles s’abattaient sur le quai pour permettre aux marins de descendre… la pavillon indiquait un navire marchand.

S’activant sur son fauteuil, il s’était approché du navire. Quelques gamins insouciants avaient imité le bruit de la formule 1 tandis qu’il passait devant eux en trombe. Heureusement pour eux et leurs derrières potelés, Ankomst n’avait pas mit une roue dans le monde des humains depuis près de deux siècles, et il ne reconnut pas ce doux bruit de moteur. Il s’arrêta enfin et ses yeux vert pâle examinèrent soigneusement le gigantesque bâtiment qui s’offrait à lui. Assurément, on avait fait du progrès dans la construction navale depuis le Corn ar Stang, son navire du temps de la piraterie. Un mouvement l’attira parmi les marins descendus à quai. Une grande femme noire était clairement visible et elle le fixait de ses yeux sombres. Enfin, autrefois sombre, puisque l’un d’eux étaient d’un blanc nacré… Et la moitié de son visage n’était plus qu’un amas de chairs cicatricielles. Il ne put retenir une grimace de dégoût, et ce malgré le fait qu’il ait vu bien pire dans sa vie. Le dégoût était peut être dû aux souvenirs que lui évoquaient cette grande et fière femme. Le visage de l’inconnue se tordit, tandis que passaient plusieurs émotions simultanément : la surprise, l’incrédulité, la haine… Un sourire de hyène apparut en final. Ankomst comprit que celle qu’il contemplait ne faisait pas que ressembler à un vieux souvenir. Elle était ce souvenir, Amaltea, ancienne capitaine d’un équipage de pirates féminins… Responsable de la présence de ce fauteuil, autant que lui était responsable de cette hideuse cicatrice. Le choc l’empêcha de bouger son fauteuil et en quelques enjambées chaloupées, elle le rejoignit. Son regard était noir, sombre, malveillant… Elle s’empara de son fauteuil et lui fit faire demi-tour. Sans un mot, elle se mit à longer le quai, le poussant devant lui. Il tenta bien de l’arrêter, en plaquant ses mains sur les roues, mais la douleur le fit renoncer. Inutile d’abîmer ses outils de travail.

- Salut, Ankomst. Je suppose que tu te rappel de moi ?
- Grâce à ce merveilleux fauteuil, je pense à toi tous les jours.
- Ne t’inquiète pas, mon reflet me procure des sentiments semblables. J’ai prié pour que ce jour là tu ne survives pas…
- Tu m’ôtes les mots de la bouche…


Elle ricana. Un rire de hyène, qui lui fit dresser les poils sur la nuque. Il se retourna pour la fusiller du regard. Elle secoua la tête : la fureur qu’elle lisait dans ses iris ne lui faisait absolument pas peur. Son désir de vengeance brûlait clairement dans ses yeux… Il allait payer parce que ce jour là, son équipage à lui avait détruit le sien et laisser cette marque impérissable sur son visage. Peu importait que la cause de ce massacre était la torture qu’elle avait infligée à Ankomst, lui brûlant le dos et le privant – involontairement – de l’usage de ses jambes. Elle s’arrêta, toujours aussi proche du bord du quai. Ankomst pouvait voir le bleu-vert de la mer, même les algues qui dansaient en dessous au rythme des vagues… Amaltea perçut son regard.

- Tu aimes la mer, hein ? J’avoue que ce côté je suis plus chanceuse. Moi, je navigue encore ! Prêt à prendre ton bain, mon petit Ankomst ?

Ses mains se crispèrent sur ses roues et il tenta encore une fois d’échapper à son emprise. Mais, fièrement campée sur ses deux jambes, elle ne le laissa pas partir. Tel un chat sournois, elle se délectait de sa terreur. Nager, avec deux jambes inutilisables ? Sûrement pas… D’un geste vif, elle le fit basculer et il lui sembla que la chute durait une éternité. Il entra dans l’eau de manière maladroite et le sel lui brûla les yeux et la gorge alors qu’il criait. Partout où il regardait, il ne voyait que le bleu de l’eau et une armée de petites bulles d’air qui se précipitaient à la surface. De vrais kamikazes. Il agita furieusement les bras, remontant péniblement vers la surface. Mais ses jambes et ses vêtements mouillés étaient un poids trop important pour lui et malgré ses efforts herculéens, il continuait à couler doucement.
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Argantatel
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyMer 13 Oct - 11:18

La lumière du soleil lui avait brulé les yeux quand elle était sortie de chez elle. Une nuit entière à travailler dans son atelier, sans qu’elle ne voit ses cernes se dessiner sous ses grands yeux rouges. La chose la plus logique aurait été de prendre du repos, pourtant elle était sortie pour racheter des bougies et des flacons. La seule chose qui pouvait encore la faire sortir de chez elle, c’était ses promenades en forêt, une bonne pinte, et les courses nécessaires à son métier et à sa survie. Inutile de préciser que la troisième raison n’était pas ce qui la mettait toujours de bonne humeur. Sans prendre le temps de regarder si elle était présentable, elle prit une sacoche et se dirigea vers la ville. Après tout, c’est pas comme si elle avait l’habitude de mettre autre chose que des robes déchirées et aucune paire de chaussures. Quant aux regards interrogateurs des passants en la voyant, elle y était habituée depuis longtemps et elle s’en fichait bien. Au contraire, tant qu’on la prendrait pour une pauvresse perdue sur la colline, personne ne songerait à la déranger ou même lui parler. C’était à peu près l’effet voulu, et elle n’irait pas se plaindre. Le village était loin de chez elle, et il fallait s’armer de patience pour y aller quand elle n’en avait absolument aucune envie, mais elle n’avait guère le choix. Travailler sans matériel ce n’était définitivement pas possible.

Pourtant, elle se permit de faire un petit tour par la mer avant d’arriver sur la jeté. Si l’océan n’égalait pas le charme de la forêt à ses yeux, elle devait avouer que ça ne la laissait pas de marbre. Comment pouvait-il en être autrement? Durant ses années d’errances, la seule mer qu’elle avait vu était celle du monde des humains, mais quand on est un corbeau, on a relativement peu l’occasion d’approcher l’océan. Et celui du monde des rêves avait un attrait particulier, que le monde des humains n’avait pas. Argantatel traina un peu les pieds quand elle se retrouva sur la plage, et continua à divaguer quand elle arriva sur les quais. Histoire de regarder les voiliers débarquer, et observer sagement l’agitation qui régnait chez les matelots, trop occupés pour faire attention aux passants. Elle avait toujours admirer ceux qui étaient capable de travailler en groupe, au point de risquer leur vie tous ensembles, éloignés de la terre ferme et avec la sensation de ne jamais revenir vivant. Certains aimait raconter leurs mésaventures extraordinaires après une bonne soirée arrosée au bar, mais Argantatel les soupçonnait toujours d’inventer ou bien d’enjoliver tout ça.

Des petits cris sorti la muse de sa contemplation, et l’arrivé de deux gamins effrayés qui couraient étonnamment vite sur leurs petites jambes, eut le mérite de lui faire froncer les sourcils. Elle remarqua le fauteuil roulant vide sur la jeté ainsi que la silhouette sombre qui semblait s’agiter sous l’eau. Oh seigneur Dagda! Quelqu’un se noyait! L’apothicaire chercha quelqu’un susceptible de venir en aide au malheureux, mais il n’y avait qu’elle ici. Les deux gamins devaient être témoins de la scène, mais avaient fuit sans demander leur reste. Même en courant vite, elle doutait d’avoir le temps d’alerter quelqu’un avant qu’il finisse par se noyer pour de bon. Elle s’approcha rapidement, et il était toujours en train de lutter comme un acharner pour s’en sortir. Mais comment avait-il fait son coup? Il n’y avait personne d’autre à plusieurs mètres à la ronde. Pas vraiment sûre de pouvoir le retirer de l’eau en une fois, elle se pencha autant qu’elle le pût pour l’attraper et au moins lui retirer la tête de l’eau. En visant le bras, elle lui agrippa malencontreusement les cheveux, vu sa réaction il sembla apprécié moyennement, mais elle réussit tant bien que mal à lui sortir la tête de l’eau et à le rapprocher du bord. Sans vraiment faire preuve de douceur, et doutant de pouvoir arriver à quelque chose sachant qu’elle n’avait pas de force dans le bras, elle passa les bras de l’infortuné autour de son cou, et le saisit par la taille pour le sortir de l’eau en lui sifflant de lui donner un coup de main parce qu’elle lui arriverait pas toute seule Une bonne minute d’effort fut nécessaire pour qu’il soit sain et sauf, en train de vider l’eau de ses poumons.

Argantatel de son côté, put juste constater que sa robe était trempée et l’essora sans rien dire. Sans perdre ses bonnes habitudes elle maugréa juste un « C’est ça, me remercie pas j’ai l’habitude. » Mine de rien, la muse devait avouer que jamais elle n’avait fait ce genre de chose. Pas spécialement sauver quelqu’un de la noyade, mais depuis qu’elle avait quitté sa famille, aider son prochain n’était pas vraiment sa priorité. Certes, elle fabriquait des médicaments, des onguents, et des potions, mais c’était plus par plaisir que par envie de soigner des gens. En fait, ils pourraient juste servir de décoration que pour elle ça revenait au même. En se relevant, elle chercha du regard sa sacoche avec laquelle était été venue. Mais elle n’était pas là où elle l’avait laissé, ni nulle part ailleurs. Elle n’avait certainement pas glissé dans l’eau, la seule explication possible était qu’on lui avait prit alors qu’elle était occupée à sauver ce malheureux. En d’autre mot, on lui avait volé. Elle serra ses points, rentra sa tête dans ses épaules et montra les dents alors que ses sourcils se fronçaient.

« On a volé mon sac. On. A. Volé. Mon. Sac. »


Se permit-elle de répéter en détachant chaque mot pour appuyer ses dires. Elle ne se mettait jamais à hurler de rage, mais pas besoin de ça pour voir qu’elle était très remontée. Sa seule bonne action en trois siècles et on lui volait son sac et son argent. Elle se jura que la prochaine fois qu’elle se retrouve dans une situation pareille, handicapé ou pas, elle le laisserait se noyer! D’ailleurs pourquoi elle s’était embêté?! Il y avait fort à parier que si elle s’était retrouvé dans une situation pareille, personne n’aurait levé le petit doigt pour l’aider. Il n’y avait qu’elle pour être assez stupide pour faire ça.
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyVen 15 Oct - 10:33

Il n'y croyait plus. Ses bras devenaient de plus en plus mous, et il savait que bientôt, poussé par l'instinct de survie, il allait tenter de respirer. Brusquement, il sentit une traction dans ses cheveux... la douleur de cette main invisible qui lui empoignait sa précieuse masse capillaire lui fit lâcher un grognement. De grosses bulles remontèrent à la surface... Surface qui se rapprochait, et qu'il finit par atteindre ! Il ne se rendit pas tout de suite compte que c'était une jeune femme - tout du moins en apparence, puisque les muses avaient la fâcheuse tendance de ne plus vieillir physiquement à partir d'un certain âge... A moitié affalé sur le quai rendu trempé par lui-même, il commença à tousser comme une vieille locomotive. Ses vêtements trempés laissaient voir ses tatouages, dont celui de la Faucheuse à moitié effacé. Il s’empressa de se redresser, ne supportant pas de rester en position de faiblesse trop longtemps, et il releva fièrement le menton. Ses yeux verts se dirigèrent vers le quai, mais Amalthea était partie depuis bien longtemps… Il aurait voulu lui crier toute son animosité, rassemblée dans un simple « sale pucelle ! », mais sa sauveuse aurait put mal le prendre. D’ailleurs, sa réflexion sur son impolitesse l’avait profondément agacé, et il dû se faire violence pour ne pas l’insulter elle aussi. Il avait beau être une vieille muse aigrie, traiter quelqu’un qui vient de vous sauver la vie de vieille truie mal embouchée n’était pas bien malin. Elle pouvait très bien se venger bassement en le repoussant dans la mer… Sa voix, déjà enrouée de base, lui fit l’effet d’un rouage rouillé lorsqu’il parla :

- Vous avez d’ja essayé de tousser l’eau d’vos poumon et d’parler en même temps ? Parce que moi, j’y arrive pas ! Mais merci !

Il cracha les derniers mots comme s’ils lui brûlaient la gorge, puis il essora ses cheveux trempés. Bizarrement, il se sentit légèrement déprimé en voyant que bien trop d’entre eux restaient accrochés à ses doigts… Il poussa un soupir. Il aurait préféré qu’elle lui arrache cette agaçante mèche blanche… Sa situation était décidemment embarrassante. Le voilà obligé de remercier cette espèce de pimbêche, une chose dont il se serait bien passé. Surtout qu’il ne voyait pas vraiment comment faire… Il remarqua subitement son vieux fauteuil qui l’attendait sagement sur les quais. Cette sale bourrique d’Amalthea ne l’avait pas poussé dans l’eau en même temps que lui ? Heureusement… Vu la force herculéenne de l’autre vieille pie, il aurait eut bien du mal à atteindre son merveilleux moyen de transport. Il essora les manches de sa chemise ample, se disant qu’avec tout ce qu’elle avait subie depuis qu’il l’avait achetée, il était bien temps de lui dire au revoir. Avec enterrement et discours larmoyant. Des fois, a 300 ans d’âge, on se demande si on ne devient pas un tout petit peu sénile… Il revint à des pensées plus sérieuses – et plus chiantes, et une idée finit par s’imposer à lui. Il baissa la tête, particulièrement ennuyé de devoir quelque chose à cette. Surtout là, maintenant, alors qu’elle déclarait qu’on venait tout juste de lui voler son sac. Histoire qu’il se sente deux fois plus coupable et qu’il soit donc deux fois plus redevable. Elle devait l’avoir fait exprès… Une brusque envie de se taper la tête contre la pierre du quai le prit.

- Bon euh… Comme chui bien obligé de vous remercier, pour le p’tit coup d’main et pis pour vot’ sac…


Il fit un vague geste de la main.

- J’ai un p’tit magasin, pas très loin… Des sculptures, en bois. En compensation, tout ça…

Décidemment, qu’est-ce qu’il détestait jouer le mec sociable et sympathique. Avec un peu de chance, elle trouverait l'idée minable - des sculpture en bois ! N'importe quoi ! Mais bon, elle lui avait sauvé la vie, c’était un cas de force majeur… Il n’y avait personne sur les quais à ce moment là, mais rien ne l’avait obligé à sauter. Peut être même qu’elle le regrettait à présent, vu le genre de personnage ingrat et stupide qu’il était… Dans un élan d’orgueil et de fierté ma placée, il tenta de se relever mais l’expérience fut plutôt lamentable. Ses jambes ne le portèrent pas bien longtemps, il retomba lourdement sur le sol, évitant de peu la collision. Il lâcha une bordée de jurons à flinguer le pape, mais il renonça à se relever seul. Il avait encore besoin d’aide… Une pensée bien désagréable pour quelqu’un comme lui. Il lâcha un profond soupir… On aurait put penser qu’après plus d’un siècle, il se serait habitué à cette situation d’infirme, mais non.

- Par contre… Va encore falloir m’aider…


Cette constatation lui arracha une grimace.


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Argantatel
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyDim 17 Oct - 8:59

Ah mais quel gentleman vraiment! Non content qu’elle lui ai sauvé la vie, il trouve encore le moyen de se plaindre. Ca va, ça va! Qu’il les crache par terre ses poumons si ça lui chante! Une chose est certaine, la prochaine fois qu’il décide de jouer au poisson chat, elle sera pas là pour lui donner un coup de main. Et vu la gentillesse naturelle des autochtones assez polis pour voler le sac de quelqu’un qui joue les bons samaritain, il faudrait qu’il reste passablement éloigné du bord. D’ailleurs, comment avait-il fait pour tomber à la flotte de cette manière? En laissant son siège sur le bord qui plus est. Il s’était endormit et avait basculé? Où il s’était penché, histoire de voir si Moby Dick n’habitait pas dans le coin? On aurait pu l’avoir poussé, mais il n’y avait personne à des mètres à la ronde quand elle est arrivée. A moins que ça ne sont les enfants sans faire exprès? Bah, ça le regardait après tout, elle allait pas non plus jouer les nounous après avoir fait la sauveteuse pigeonne. De toute façon, c’était fait, il n’y avait aucune raison de continuer à se plaindre, c’était pas rester ici qui lui rendrait son sac. Le voleur avait filé à l’anglaise la laissant seule sur le quais avec l’handicapé. Comme une véritable cruche. Si elle le tenait entre ses doigts, elle lui aurait depuis longtemps éclaté la tête à coup de pied dans le nez. C’était surement pour ça qu’il était parti. Ça ne servait à rien de chercher. Elle avait fait tout le chemin jusqu’ici pour rien. Vu qu’elle n’avait ni argent pour acheter des fioles, ni de quoi les stocker. Elle avait vraiment l’air de la dernière des demeurées sur la plage. Et avec l’autre pas-aidé qui lui disait à peine merci, elle était en train de penser aussi à se jeter à la mer. C’est pas lui qui viendrait la sauver.

Quand il lui adressa la parole, elle posa ses mains sur ses hanches et tourna la tête vers lui d’un air neutre. Il voulait quoi encore? Qu’elle s’excuse de son impolitesse? Et puis quoi encore? Il avait qu’a pas se noyer aussi. Si il avait voulu rester dans son coin, elle ne l’empêchait pas de retourner à l’eau sur le champ. Mais la proposition qu’il lui fit eut le mérite de lui faire hausser les sourcils. Vu l’énergumène que c’était, elle aurait pas imaginer une seule seconde qu’il tienne à la remercier. Mais en regardant de plus près, ça avait plus l’air de le faire chier qu’autre chose, quoi qu’il avait l’air plutôt sincère. Argantatel passa une de ses mains dans ses anglaises, preuve qu’elle était en train de réfléchir. Après tout, elle était venue pour rien de toute façon, autant que ce petit périple serve à quelque chose. En plus, un magasin de sculptures en bois? Voilà de quoi piquer sa curiosité. Elle n’avait jamais vu une telle chose, et ça l’intéressait grandement. Ca ferra un attrape poussière de plus chez elle, mais si c’était de la qualité, elle voulait bien.

« Ma foi… »
commença-t-elle, pas vraiment habituée à ce genre de geste. « Pourquoi pas? »

Elle recula instinctivement quand elle le vit en train de tomber après tenter de se lever. Ah oui, effectivement, maintenant ça lui revenait qu’il était handicapé. Après tout, avec le fauteuil ça coulait de source. Argantatel observa la scène d’un air gênée. Ses jambes à elle, c’était presque toute se vie, elle osait pas imaginer ce que ça serait si elle les perdait d’une façon ou d’une autre. Ça devait pas être drôle tout les jours pour lui. Mais vu sa réaction, il avait visiblement pas voulu se suicider. Ce n’était pas quelque chose de ses potions et son talent pouvait soigner, bien malheureusement. Vu la tête de dix pieds de long qu’il tirait en réclamant timidement de l’aide, il était bien plus gêné qu’elle. Sans rien dire, elle l’aida à monter sur le fauteuil. Elle avait pas eu autant de contact physique avec une personne en une journée depuis son père, c’était bizarre de soudainement être gentille. En d’autre circonstances elle lui aurait surement dit de se gratter. Mais bon, là c’était exceptionnel. Une fois ce dernier sur son fauteuil roulant, il n’avait pas l’air spécialement ravi de se retrouver dessus. Elle pensa un instant qu’elle aurait à le pousser, mais il avait l’air capable de se débrouiller tout seul, et tant mieux. Fallait quand même pas pousser. Elle était apothicaire, pas infirmière pour les infirmes. Il ne l’attendit pas d’ailleurs pour commencer à rouler le long des quais, pas vraiment vite, visiblement pour qu’elle puisse le suivre. Elle apprécia le silence qui s’instaura entre eux durant un petit moment. Mais c’était Argantatel, et quand il y avait quelque chose qui lui triturait le crâne, elle ne pouvait pas se taire.

« Et comment tu t’es retrouvé dans l’eau au juste? »


A ces yeux, l’hypothèse de l’accident était vraiment tirée par les cheveux. Un gars qui avait l’air aussi sûr de lui à bord de son fauteuil ne pouvait pas tomber d’une façon aussi débile tout seul comme un grand.

« Au fait. Je ne pense pas que nous nous soyons présenté. Je suis Argantatel. »


Elle lui tendit sobrement la main, vieille habitude de son père. Elle allait quand même pas lui taper la bise.
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyMer 20 Oct - 6:02

Bien. Une bonne chose de fait. Dans une heure, tout au plus, elle aurait sa sculpture en bois et lui aurait la conscience tranquille… Dire qu’il était obligé de jouer les hommes ordinaires et un minimum poli… La piraterie lui manquait vraiment. Le visage impassible, il prit aisément en main les commandes de son fauteuil. Pourquoi Amalthea ne l’avait pas balancé ? Mystère… Pauvre fauteuil… Il allait être trempé. Non, en fait, il l’était déjà… Il poussa un léger soupir. Pendant un bref moment, il s’autorisa une pensée nostalgique. S’il avait eut des jambes, il n’aurait pas à supporter constamment les humains, il serait sur son bateau avec son équipage. Ou pendu dans un port pour l’exemple. Il avait finit par oublier que la jeune femme le suivait, ce qui se ressentit dans son allure. Il allait un peu moins vite, ralentissant encore quand les petites rues de la ville montaient… Elle lui rappela sa présence par une question curieuse, qui le fit sursauter. Ses mains dérapèrent et son fauteuil fit un léger soubresaut. Avec un grognement, il se remit dans le droit chemin et réfléchit calmement à quelle réponse il allait bien pouvoir fournir… De toute évidence, il ne valait mieux pas parler de son passé d’hors la loi. On ne sait jamais sur qui on tombe… Les mots tourbillonnaient dans sa tête, tandis qu’il cherchait la phrase adéquate à sortir. Ne pas en dire trop, mais ne pas non plus cacher trop d’éléments… ça ferait suspect… Après s’être intensément mordillé la joue, il répondit enfin :

- Déjà, c’tait pas un suicide. J’m’y serais prit autrement, et mieux… On m’a poussé. Une vieille connaissance. C’est aussi cette… (il lâcha un juron particulièrement coloré) qui m’a valut ce p’tit bolide.


De la main, il tapota une de ses roues. Il n’avait pas put s’empêcher de lâcher une injure. D’ailleurs, il aurait mieux fait de grader cette partie sous silence… Si elle commençait à poser d’autres questions, il ne savait pas bien ce qu’il pourrait raconter. Il était bon compteur, certes, mais pas forcément un bon menteur. « Argantatel » ? Il haussa un sourcil et lui lança un regard presque curieux (et Ankomst qui arbore une autre expression que le renfrognement, c’est quelque chose d’exceptionnel). C’était un drôle de nom mais après tout, le sien n’était pas franchement banal non plus. IL eut là encore un bref moment d’hésitation : dire son vrai nom, Ker Nevel, ou bien Ankomst ? On ne savait jamais… Certes, peu de muses faisaient le lien entre l’handicapé et l’ancien capitaine pirate, mais Ankomst avait tendance à devenir paranoïaque avec les années.

- Enchanté. Moi c’est Ankomst.

Ils arrivèrent juste à ce moment là à sa boutique, dont la porte en bois gravé était précédée d’une petite rampe du même matériau. Après une brève lutte contre la serrure (Ankomst : 01, porte : 00), les deux Muses purent rentrer dans le petit magasin. Une forte odeur de bois assailli leurs narines, bien qu’Ankomst n’y fasse guère attention. D’un geste, il alluma quelques lumières, qui éclairèrent de très nombreuses étagères… Elles étaient recouvertes de sculptures, statuettes et autres bibelots, tous en bois et sculptés avec précision. Il y avait une série d’animaux (les muses aimaient bien avoir leur représentation animale), quelques bateaux, dont son ancien navire le Corn ar Stang, version miniature… Quelques œuvres abstraites. Rassemblés sur un côté, quelques rangements pratiques, allant des petites armoires aux coffres à bijoux en passant par les cagettes pour bouteilles en verre. Puis, posée près de la caisse du magasin, plusieurs pipes très finement travaillée et qui reposaient tranquillement dans leurs écrins… Dans un coin résidait une grande table recouverte d’outils : son atelier, qu’il était plus pratique de placer directement dans le magasin. Dessus trônait son dernier projet : un début de figure de proue pour un navire, qui représentait une sirène. A peine entré dans son antre, il s'absenta un moment, passant par une porte du fond qui communiquait avec sa propre habitation. Pour changer ses vêtements humides et rassembler rapidement ses cheveux en une queue de cheval un peu négligée... Une ou deux de ses petites tresses habituelles s'échappèrent du cordon en cuir alors qu'il revenait dans son magasin. Habile, il alla se poster derrière son établit et engloba d’un geste de la main l’intégralité de son magasin. Il se racla consciencieusement la gorge, tentative pour rendre sa voix un peu moins rauque. Il avait constamment le timbre d’un fumeur, même s’il ne fumait qu’une petite pipe de temps en temps.

- Voilà. Si quelque vous intéresse, faites moi signe… Hum, par contre, le navire là-bah n’est pas à prendre…


D’un geste du menton, il indiqua le mini Corn ar Stang. Si Argantatel se penchait très soigneusement sur la sculpture, elle reconnaîtrait peut être un mini Ankomst qui s’y promenait, difficilement reconnaissable car debout… L’ancien pirate l’observa quelques secondes, la mine indéchiffrable, puis il reprit son travail sur la sirène. La jolie créature avait déjà un visage, à l’expression nostalgique, et il finissait le buste. Resterait ensuite à faire le début de sa queue écaillée… Rapidement absorbé par son travail, il finit par oublier l’apothicaire et il commença à fredonner sa chanson favorite – une chanson paillarde bien connue des marins. Heureusement pour les délicates oreilles d’Argantatel, il ne chantonna pas les paroles.
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Argantatel
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyVen 22 Oct - 10:17

Si il avait bien une chose qui sautait aux yeux, c’était qu’il avait l’air de tout sauf ravi de l’amener à sa boutique. Il ne cachait même pas qu’il n’avait lancé l’invitation que pour avoir la conscience tranquille et pas passer pour la pire des racailles. Mais soit, ça ne dérangeait pas la muse. Elle avait du temps à perdre à présent qu’on lui avait volé son sac. Autant ne pas revenir à la maison les mains vides. Même en courant aussi vite qu’elle le pouvait, rentrer chez elle prenait du temps et il était clair qu’elle ne ferrait plus rien de constructif durant la journée. Il fallait qu’elle soit positive: après tout elle avait sauvé la vie de quelqu’un. Mais que nenni. La muse n’arrivait qu’a fulminer à l’intérieur quand elle repensait à la raclure qui avait volé son sac. Le fait qu’Ankomst ne tiqua même pas qu’elle lui avait tendu la main en attente d’une poigné, ne la calma guère. . Mais quelques minutes de marche à pieds lui ferrait le plus grand bien. Elle avait juste vu son regard bizarre quand elle lui avait dit son nom. Bon d’accord, on va pas dire qu’Argantatel était très très courant. Mais son vrai prénom, Lenore, lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Elle préférait couper sec avec son ancienne vie et prendre définitivement ce nom là. Lenore était morte quand Argantatel était née.

Si elle avait laissé parler sa curiosité, elle aurait sans doute demander plusieurs précision à l’handicapé à ses côtés. Soit il en avait trop dit, soit pas assez. Si on laissait de coté la charmante insulte qu’il avait vociféré, elle avait surtout comprit qu’on l’avait poussé à l’eau. Et que c’était une femme qui l’avait fait. Et d’autant plus, elle l’avait condamné à rester assit sur un engin pareil au lieu de marcher. Elle commençait à comprendre plus ou moins pourquoi il était aussi aigri. C’est vrai qu’être privé de ses jambes n’était pas vraiment la meilleure chose qui pourrait arrivé à un être humain lambda. En tout cas elle, elle ne l’aurait pas supporter. Des coups elle en avait prit des centaines, mais personne ne l’avait meurtrie à ce point. C’est pas elle qui irait s’en plaindre à vrai dire. Mais Argantatel ne se laissait pourtant pas envahir par la pitié. C’était triste, mais tant pis pour lui. On vivait tous avec des séquelles plus ou moins grande de ce qui nous était arrivé. Et tout le monde vivait avec.

Ils finirent par arriver à la boutique d’Ankomst. La jeune femme eut le temps de laisser son regard voltiger un peu partout dans les environs avant qu’il ne triomphe de la serrure pour la laisser entrer. Il la quitta dans la seconde pour partir, se changer surement, et la jeune femme resta seule quelque minutes en tête à tête avec l’artisanat. Argantatel avait du mal à cacher son attirance pour ce genre d’objet d’art, et elle ne se fit pas prier pour examiner au peigne fin tout les objets qui l’entourait. La muse n’hésitait pas à prendre les objets à la main pour tâter la matière, elle ne supportait pas de devoir juste toucher avec les yeux. Surtout devant autant de soin porté aux détail, le toucher était une chose importante pour observer. Elle n’écouta que d’une oreille Ankomst revenu avant qu’il ne retourne sur son ouvrage. Elle passa rapidement sur les coffres à bijoux, les siens étaient suffisamment grands, elle inspecta avec grand soin les statuettes d’animaux, pour voir qu’il n’y avait aucun corbeau.

Elle s’aventura près de la figure du bateau, et ne fit aucun rapprochement entre la petite figurine et son hôte, et finalement tomba nez à nez avec les pipes. La sienne était grossièrement taillée, et presque plus vieille qu’elle. Il était grand temps qu’elle en change, et ça tombait bien. Il y en avait une bonne dizaine, toute aussi belles les uns que les autres, et ça serrait surement très dur de choisir. Elle commença à les examiner quand elle entendit l’artisan dans son coin qui chantonnait, ou plutôt fredonnait. Une chanson que la jeune femme connaissait bien, à force de fréquenter les bars plutôt malfamés. Ça commençait par quelque chose comme « Manon la gueuse ne porte jamais de culottes » ou quelque chose comme ça. Argantatel, sans vraiment s’en rendre compte, se mit à chanter à voix basse la chanson paillarde. Pas vraiment du genre qu’on pourrait penser qu’une femme écoute. Mais Argantatel savait qu’elle était pas vraiment dans l’idée qu’on pouvait se faire d’une femme.

Finalement, son choix se porta sur une pipe décorés de symboles celtes et avec une petite chouette sculptée près de l’embout. Elle s’approcha d’Ankomst qui était concentré sur son ouvrage, et voulu l’interpellé pour lui dire qu’elle avait fait son choix. Mais elle se ravisa. Elle trouvait que l’occasion de voir un artisan du bois à l’ouvrage ne se représentera pas plusieurs fois. Elle n’avait rien de mieux à faire pour la journée, et puis maintenant qu’elle était là, autant en profiter. Il ne faisait même plus attention à elle. La muse s’assit à quelques mètres de là pour regarder sagement Ankomst faire son travail.

[Elle parle pas beaucoup dit donc~.]
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptySam 23 Oct - 23:35

Un silence bien venu reposait dans le magasin. Il avait finit par complètement oublier la présence d’Argantatel, tout comme il avait tout simplement zappé sa main tendue. Peut être qu’au bout de 300 années d’existence, la mémoire d’une Muse devenait sélective… Ou bien elle s’effritait… Pour le moment, ce n’était pas le genre de questions qu’il se posait. Ankomst faillit bien s’arrêter de chanter lorsqu’il entendit l’autre Muse reprendre son fredonnement, mais avec les paroles en bonus. Il lui jeta un bref regard curieux, mais elle lui tournait le dos, penchée sur les pipes sculptées. Il haussa finalement l’épaule et se permit donc de chanter les paroles lui aussi. Où cette femme avait bien put apprendre de telles paroles, ce n’était pas son problème. Sa voix basse et légèrement éraillée convenait parfaitement à ce genre de chansons. Puis il se replongea dans sa sculpture et petit à petit, son fredonnement se transforma en un vague murmure. Au moins ne chantait il pas faux… Il se pencha en arrière pour mieux apprécier la sirène en bois qu’il travaillait. Le buste était finalement fini et un sourire satisfait vint égaillé son visage d’habitude austère. Evidemment, il n’avait pas remarqué qu’Argantatel s’était assise derrière pour observer silencieusement son travail. Il lui adressa un regard plus ou moins curieux. Puis il avisa la pipe qu’elle tenait dans ses doigts.

- Votre animal est la chouette ?

Simple déduction vu l’animal qui se trouvait sur l’objet. Dommage qu’elle soit fausse. La question lui avait échappée, mais elle ne lui semblait pas déplacée. Certains trouvaient que c’était trop intime mais d’autres, comme Ankomst, n’en avait rien à faire. Il reposa soigneusement ses outils sur la table de travail, essuya ses mains sur un torchon qui traînait par là, et prit d’entre les mains d’Argantatel la pipe. Sans gestes brusques évidemment. Il la porte à hauteur d’yeux et l’observa soigneusement. Alors, naturellement, il commença à raconter l’histoire de l’objet. Malheureusement pour la Muse, il était intarissable lorsque ça concernait ses deux sujets préférés : la mer, ou la sculpture. Il avait fait cet objet près d’un an auparavant, et d’ailleurs il était très étonné qu’elle n’ait pas trouvé d’acquéreur avant. Peut être parce qu’elle n’était pas faite en bois « noble »… Il haussa les épaules. Il continuait à parler, inlassablement. Le temps qu’il avait mit pour la faire, pourquoi une chouette… Puis il se tus et resta un moment silencieux, observant la pipe avec un regard presque nostalgique. Enfin, il la rendit à sa nouvelle propriétaire. Ankomst venait de donner une image très « papa poule » envers ses précieuses créations… Vraiment étrange.

- Sinon, j’en ai d’autres, mais je ne les expose pas ici. Elles sont sculptées dans de l’écume, alors elles sont un peu plus fragiles… Y a souvent des mômes qui viennent ici, j’ai pas envie qu’ils me les casse.


Ces satanés mômes… Mine de rien, Ankomst les appréciait. C’était marrant de voir leurs yeux briller tandis qu’il racontait des histoires de pirateries qu’ils croyaient inventées… Il fit rouler son fauteuil jusque dans un coin reculé de la pièce, situé derrière sa table de travail, et revint avec une grande caisse en bois. Dedans, soigneusement entreposées dans des écrins, une dizaine de pipes toutes blanches, représentant pour la plupart des sujets maritimes. Et, comble du hasard de la mort qui tue, l’une d’entre elle arborait un corbeau aux yeux rubis. (j’aime les hasards). Se montrant subitement très bavards, Ankomst commença à raconter le procédé de fabrication, délicat évidemment, tout en prenant dans ses mains quelques unes de ses œuvres. Il se tut finalement, la tête penchée sur le côté.

- … Faut m’le dire si j’parle trop. Quand ça concerne la sculpture, j’peux plus m’arrêter.


Il eut une vague tentative de petit rire, mais il s’étouffa dans sa gorge. La porte d’entrée venait de s’ouvrir, émettant le « gling gling » habituel – et maudit par Ankomst la plupart du temps. Un homme rentra dans la pièce comme en territoire conquit. L’ancien pirate s’avança, un début de sourire sur les lèvres. L’étranger enleva son chapeau, dévoila un visage relativement sévère – mais toujours moins que le sculpteur – mais plutôt bien dessiné. Assez grand, il dominait totalement Ankomst et son fauteuil roulant. L’homme ouvrit la bouche pour parler mais il s’arrêta, avisant la présence d’Argantatel. Ses yeux s’ouvrirent grandement et un sourire goguenard apparut. Alors il alla jusque vers Ankomst et lui donna un « affectueux » coup de poing dans le bras, auquel il répondit par un grognement et un autre coup de poing. Il y eut une tentative de combat, comme souvent entre les mâles. Histoire de montrer qui domine l’autre, probablement… Et bizarrement, c’était bien l’handicapé qui dominait l’inconnu.

- Alors, bourreau des cœurs, tu me présentes ?


Moment silencieux, mâchoire qui se décroche et regard noir.

- Pardon… ??

[ j'aime ce post. totalement stupide mais j'aiiiime]

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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyLun 25 Oct - 8:48

C’était ni la première ni la dernière voit qu’Argantatel s’asseyait pour observer quelque chose des heures durant. La plupart du temps c’était juste un oiseau qui faisait son nid, le soleil qui se couchait, ou bien une bougie qui se consumait. Rien de bien extraordinaire, mais qui occupe l’esprit. C’était rare que la jeune fille trouve occupation près de ses semblables, et elle devait avouer qu’elle était loin d’être mécontente d’être restée pour regarder, assise à même le sol. Elle n’avait jamais vu de sculpteur à l’ouvrage, et d’après ce qu’elle avait put observer dans la boutique, il était pas mauvais. Il mettait un entrain à l’ouvrage qu’elle ne pouvait nier, et finalement elle s’accorda le fait qu’elle avait bien fait de le sauver. Le talent pardonnait les comportements les plus insupportables d’après elle. C’était pour cette raison elle se supportait elle-même, et c’était pas facile tout les jours. La muse était bien incapable de dire combien de temps s’était écroulé, une heure, ou deux, voir plus, quand Ankomst lâcha son matériel et contempla son œuvre terminée. Elle nota qui lui adressa un regard assez bizarre quand il se rendit compte qu’elle n’avait pas bougé. Quoi? Il aurait préféré qu’elle parte? C’était pas vraiment un problème, il suffisait de demander. Mais il finit par poser une question qu’Argantatel ne comprit que la seconde plus tard, en louchant sur la pipe qu’elle avait dans les mains.

« Ah, ça. Non, non pas du tout. Mais j’aime bien les chouettes. »


Il fallait avouer que c’était l’animal de son père. Mais en général, Argantatel aimait bien les oiseaux. Sauf les pigeons. Quand elle se changeait en corbeau dans le monde des humains, il lui arrivait de se barre avec. Pourquoi une telle aversion? Elle en avait aucune idée, elle pouvait pas les sentir c’est tout. Par expérience, la muse savait que c’était considéré comme malpoli de demander son animal à quelqu’un. Mais l’apothicaire n’en avait rien à faire, par contre son tour de poitrine ou sa taille, elle l’aurait très mal prit. Elle ne dit rien non plus quand il vient lui prendre délicatement des mains la pipe et qu’il commença à parler. Elle aurait vraiment pas put dire sur quoi il était en train de papoter. C’était des informations très pèle mêle sur la pipe, sa fabrication et du pourquoi du comment il avait mis des trucs dessus. Aussi bien au début les yeux de la jeune femme grossirent visiblement, ne se doutant pas qu’un gars aussi austère et aigri pouvait ouvrir la bouche pour autre chose que râler. Mais finalement, elle trouvait que c’était intéressant, et ne bougea pas du sol pour l’écouter avec attention. Elle n’interrompit pas son silence non plus et reprit la pipe sans rien dire. Elle leva les yeux avec attention quand il lui parla d’autres pipe en écume. Elle avait jamais vu, et ça l’intéressait beaucoup.

« Je pourrais y jeter un coup œil? »


Visiblement il n’attendait que ça, et revint très rapidement avec tout son stock et continua sur sa lancée pour expliquer de A à Z la fabrication de tout ça. Elle n’y comprit pas grand-chose, mais c’était intéressant, elle lui jetait des coups d’œil attentives, en hochant la tête, comme une élève devant un professeur. Et sinon, elle regardait les pipes en écume avec très grande attention. Et quand elle aperçu celle avec un superbe corbeau aux yeux rouges dessus, un frisson lui parcouru l’échine, et elle s’en saisit avec attention pour l’observer de toute les coutures. Elle était vraiment superbe, et Argantatel savait qu’elle ne pourrait désormais plus s’en séparer. Quand il finit par s’arrêter, elle leva la tête et répondit:

« Non, non! Continuez. Par contre, c’est pas trop tard pour faire mon choix? » Fit-elle en désignant la pipe avec une tête de corbeau .


Il n’eut guère le temps de répondre quand ils entendirent tout les deux la porte du magasin s’ouvrit. Le sculpteur parti à la rencontre de ce qui avait l’air d’être un ami à lui. Après avoir lorgné sur elle, Argantatel lui accorda qui signifiait « approche et je t’arrache la tête pour la mettre sur une pique devant chez moi. » pas vraiment encline à se faire taper la causette par un illustre inconnu. D’ailleurs tout les deux commencèrent à se battre gentiment, dans un combat soit disant viril. Pas vraiment intéressée, elle porta la pipe à ses lèvres, impatiente de la tester. Malheureusement, elle avait laisser son tabac et ses herbes dans sa sacoche. La même qu’on lui avait très aimablement volée. Sa mauvaise humeur revenue, elle ne retint même pas l’air consterné de son hôte quand le nouveau venu sous entendit que le sculpteur s’était payé du bon temps, et grommela:

« Effectivement, vu ta tête, t’as pas du en voir souvent des filles chez toi. »


OUPS. C’était parti tout seul. Vu la déformation de son visage et le lourd grognement qu’il poussa, il ne l’avait pas vraiment prit sur le ton de la rigolade. Mais Argantatel ne perdit rien de son air hautain. Après tout, il n’allait quand même pas frapper une femme... Si?
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyDim 31 Oct - 23:24

Il hocha distraitement la tête : elle aimait les chouettes seulement. D’accord, c’est enregistré. Il n’était pas « ravi », mais au moins appréciait il qu’elle écoute ses longues explications sans le couper et lui expliquer que, t’es bien gentil, mais je m’en fou. Il doutait qu’elle comprenne tout ce qu’il pouvait dire, surtout qu’il parlait vite et d’une voix pas toujours très intelligible. C’était comme si, momentanément, il oubliait qu’elle était là et qu’il se parlait à lui-même… Comme des réflexions sur ce qu’il aurait dû faire et qu’il ferait la prochaine fois. Il termina enfin son long discours, l’esprit un peu ailleurs. Il sursauta presque lorsqu’elle lui demanda si elle pouvait prendre cette vieille pipe représentant un corbeau… Ankomst avait désespéré pendant longtemps en voyant que cet ouvrage, sur lequel il avait passé du temps, ne se vendait pas. Il s’était fait une raison : peut être que les gens n’aimaient pas les corbeaux… Il avait songé à l’utiliser pour son usage personnel mais, il avait déjà la sienne, très ancienne, et il ne tenait pas plus que ça à en changer. Elle serrait entre ses petites mains blanchâtres l’objet, et il se demanda un moment qui était le plus blanc. Les mains, ou la pipe ? Il releva finalement les yeux pour la fixer, notant en même temps que l’autre point commun était la rougeur des yeux. Un détail qu’il avait vu sans le remarquer pour autant… Finalement, après un laps de temps à la limite du grossier, il répondit avec un vague geste de la main et en détournant le regard, comme si ce soudain acte de générosité était gênant :

- … Prends les deux, ça f’ra des saveurs différentes. Le corbeau, peut être ?

Il revenait à la charge avec cette histoire d’animal… Borné. Puis Avel, son vieil ami, arriva et détourna momentanément son attention, jusqu’à le paralyser avec son « bourreau des cœurs ». Quoi ? pardon ? Ai-je bien entendu ? Ankomst avait ce qu’on peut appeler « une grande gueule », mais là, cela dépassait malheureusement ses compétences linguistique. Il ne s’y était franchement pas attendu, même s’il aurait dû, vu qu’Avel mettait un point d’honneur à le charrier. Heureusement, sa cliente le sauva à l’aide de sa remarque assassine… Ankomst tenta bien de résister à l’éclat de rire qui montait déjà dans sa gorge mais c’était peine perdue. Son vieil ami resta un moment bouche bée… On pouvait dire beaucoup de chose sur lui. Qu’il était parfois trop sérieux et trop stricte, qu’il ne tenait pas bien l’alcool et que la redingote le grossissait mais… Critiquer son visage, plus qu’agréable à regarder, aucune femme n’avait encore osé. Il tâtonna jusqu’à un tabouret, celui utilisé par l’apprenti d’Ankomst, et s’assit dessus, tentant en même temps de reprendre un visage moins consterné. Dommage pour lui, l’ancien pirate n’avait pas l’âme particulièrement charitable. Il roula jusqu’à lui et lui donna un coup dans les côtes pour attirer son attention :

- Hey, t’l’as pas volée, celle-là, hein !

Un large sourire trônait sur son visage basané, vision relativement rare, surtout quand on le rencontrait pour la première fois. Il paraissait presque sympathique, le bougre… Avel se redressa brusquement et reprit sa fierté habituelle, mais il était un peu trop tard pour lancer une réplique cinglante. Argantatel l’avait tellement désarçonné que son bagou habituel l’avait abandonné. Avel se leva et alla tranquillement regarder les pipes. C’était un dragueur sans l’âme, qui se moquait bien que sa cible fut masculine ou féminine. Son seul amour l’avait rejeté et depuis, il se moquait bien de qui il pouvait fréquenter… Et cette muse, qui savait si bien répliquer, n’était pas désagréable à regarder. Il jeta un coup d’œil à Ankomst qui signifiait « alors si elle n’est pas à toi, elle devient ma cible ! ». L’ancien pirate fronça vaguement un sourcil puis, décidant que tout ceci ne le concernait pas et qu’il était de toute façon maladroit dans ce genre d’affaires, il reprit son travail de sculpture. Avel se transforma en jeune homme gentleman, parfaitement bien élevé et très soucieux du confort de la demoiselle. Il lui posa une multitude de questions : ses origines, sa famille, avait elle quelqu’un dans le cœur, son métier, ses passions… Les minutes défilèrent, remplient par le babillage incessant de l’ancien marin. Ankomst finit par relever la tête de son travail, les sourcils froncés comme à son habitude. Il aurait bien botté les fesses de son ami pour le faire taire mais comme c’était impossible il se contenta de lui rouler dessus…


- Allez ! Sors d’ici ! Reviens quand tes ardeurs de chiens errants ce seront calmé !

Avel préféra obéir et il se retira tant bien que mal, tentant de sauver le peu de dignité qu’il lui restait. Ankomst grommela une bordée d’injures à l’encontre de son ami… « Ami »… Ce n’était pas très visible vu de l’extérieur. Ils se charriaient, se tapaient dessus et donnaient souvent l’impression de ne pas pouvoir se supporter l’un l’autre. Mais ils se voyaient régulièrement et avaient même des discussions très sérieuses…Régulièrement, le sculpteur offrait à Avel des œuvres non vendues. C’était bien là une des seules preuves d’amitié dont il était capable… Il se tira de sa rêverie et de ses considérations sur sa relation avec Avel. La nuit commençait à tomber, obscurcissant les rues et agrandissant les ombres. Peut être qu’il était temps pour la demoiselle de rentrer chez elle… Puis Ankomst se rappela que, en théorie, on ne laisse pas ne dame rentrer chez elle seule, surtout si la nuit tombait. Où est-ce qu’il avait apprit ça ? Aucune idée. Toujours est il qu’il se tourna vers elle, un semblant d’expression avenante sur le visage :

- Vu qu’le soir tombe… J’te raccompagne ?
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyMar 2 Nov - 9:00

Fallait avouer que c’était rare qu’on parle à Argantatel sans avoir un coup dans le nez ou alors beaucoup plus rarement pour ne pas lui demander des médicaments ou autre potion douteuse. Et c’est vrai que sur le coup, elle s’en fichait un peu de savoir si il était en train de se parler à lui-même ou si elle était incluse dans l’équation de la discussion. Ce n’était pas le plus important. Ce n’était pas non plus très important qu’elle ne comprenne quasi rien de ce qu’il disait. En fait, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait eu la patience d’écouter tout ce qu’il avait à dire sur son travail, alors que la sculpture ne l’avait jamais passionné. Oui, c’était joli, mais de là à vouloir comprendre comme ça marche, c’était pas la même histoire. Elle espéré juste sincèrement pouvoir faire l’échange pour avoir la pipe avec le Corbeau aux yeux rouges. C’était tellement rare de trouver quoique ce soit en relation avec cet oiseau, et surtout de bonne qualité, qu’Argantatel ne voulait pas passer à côté de cette occasion d’avoir enfin quelque chose à l’effigie de son animal. Elle n’allait quand même pas empaillé un corbeau! Instinctivement, elle baissa les yeux quand il inspecta son visage. Il devait surement avoir comprit l’idée, et ses yeux rouges étaient loin d’être une coïncidence. Mais elle n’aimait décidément pas qu’on remarque ses originalités physique. C’était pas sa faute si elle était née avec une très petite taille, de grands yeux rubis et une peau de cadavre. Elle aurait préféré être une grande perche bronzée qu’une naine albinos, mais elle n’y pouvait rien. Et elle n’aimait pas qu’on lui fasse remarquer, le nombre de « c’est héréditaire? » qu’elle avait put entendre lui avait toujours hérisser le poil. Surtout que non, ce n’était pas le cas. C’était juste le destin qui s’était acharné sur elle et lui avait donné des attributs dont personne d’autre ne voudrait.

Et puis finalement, il ne fit aucune remarque, mais lui conseilla de partir avec les deux pipes. Était-il sérieux? Même si elle lui avait sauvé la vie, elle aurait pas imaginer Ankomst faire preuve d’une telle générosité. Il voulait peut être s’en débarrasser remarque.

« Euh, et bien merci… »
Fit-elle, plutôt ravie d’être venue au final.

Elle était sur le point de lui répondre que son animal était bel et bien le corbeau quand Avel arriva. Non contente de l’avoir remit à sa place, elle retourna à la contemplation de statuettes de chat, faisant mine de l’ignorer. En tout cas, elle avait dû faire preuve d’un sacré humour pour qu’elle surprit son hôte en train de sourire. D’habitude, dés qu’elle disait quelque chose de désagréable, soit la personne s’énervait, soit elle partait vexée. Mais que la dite personne vienne la draguer lourdement, ça, c’était bien une première fois! Oui bien sûr, on l’avait déjà dragué, mais jamais par un gars sain de corps et d’esprit, toujours par des pochtron ou des types qui n’avaient pas les yeux en face des trous. Malgré ce qu’elle lui avait dit, celui là était loin d’être laid, et par conséquent, il avait surement mieux à faire que compter fleurette à une naine au sale caractère. Il fallait dire qu’Argantatel n’avait aucune notion de séduction ou de défit de ce genre, et donc ne comprenait strictement rien à ce qui se passait. Elle fronça juste les sourcils quand elle le vit s’approcher, et elle le vit s’accrocher à elle comme une sangsue. Surtout qu’il lui parlait d’un sujet qu’elle détestait ardemment: elle-même! Elle jeta un regard presque suppliant à Ankomst pour qu’il rappelle la masse de testostérone ambulante qu’était son ami, mais à son plus grand malheur, il avait tourné le dos et était déjà occupé à faire autre chose. Elle hésita une seconde à l’envoyer valser ou à s’enfuir, mais elle prit sur elle et se massa les paupières en répondant à peine à ses questions, par des « Loin. Non. Pas vraiment. Je sais pas. Et si tu allais ennuyer quelqu’un d’autre? » Bien sûr, il en vint au sujet de ses yeux, soit disant que pour lui ils étaient magnifiques et qu’ils reflétait une intelligence qui blablablabla… Magnifiques ou pas, son visage se durcit et elle était sur le point de lui dire que si il ne la fermait pas dans la seconde, elle le castrerait pour de bon. Mais visiblement ennuyés par les niaiseries, le sculpteur en fauteuil roulant arriva et vira son ami à coup de roues.

Enfin sauvée de la prise du grand Avel et de sa niaiserie digne d’un roman de gare, une fois qu’il fut dehors, elle soupira bruyamment, comme si elle sortait de l’eau, en levant les yeux au ciel. Pas spécialement élégant pour une femme. En tout cas, même par un homme totalement sobre, la drague, c’était pas fait pour elle. Ou alors il s’y prenait vraiment comme un manche.

« Il est toujours comme ça? Ou alors je lui faisais vraiment de l’effet? »


Fit-elle, sans vraiment rire, bien que c’était sensé être sur le ton de la plaisanterie. Elle s’imaginait très mal faire de l’effet à quelqu’un. Bien que quelqu’un lui avait un jour dit qu’avec ses robes en lambeaux, son physique avenant et son air boudeur permanant, elle pourrait rappeler une prostituée. Personne ne lui avait demander ses services donc visiblement la dite personne avait dû bien picoler ce soir là.

A propos de soir, Ankomst soulevait un point important: la nuit était déjà bien tombée. Malgré sa proposition, elle doutait de pouvoir rentrer en pleine nuit. Non seulement elle habitait pas la porte d’à côté, et sa connaissance parfaite du chemin ne l’aiderait pas à retrouver sa maisonnée la nuit. Elle avait des yeux rouges, mais ne voyait pas dans la nuit. D’autant plus qu’il avait un fauteuil, et en pleine forêt ça risquait d’être pas forcement très pratique. Elle grimaça avant de répondre. Inutile de passer par quatre chemins, elle ne pouvait pas rentrer tout de suite.

« Le soucis c’est que j’habite sur la colline. C’est loin, et il faut passer par la forêt et se déplacer en pleine nuit c’est pas vraiment une idée de génie … »


Mais elle ne voulait pas abuser de la gentillesse déjà bien mise à l’épreuve d’Ankomst, et si elle devait passer la nuit à attendre le jour sur la jeté, ça ne la dérangeait pas outre mesure. Le mieux serait de la passer à la taverne. Son argent avait été volé avec son sac, mais si il y avait du monde, elle pourrait s’installer dans un coin sans qu’on ne la remarque. Voilà qui promettait d’être une longue nuit.

« Je vais plutôt passer la nuit à la taverne. Je repartirais à l’aube. Bonne soirée, et merci pour les pipes. »
Elle était sur le point de faire le premier pas pour partir d’ici, mais elle se ravisa sans vraiment de raison. « A moins que tu ne veuille m’accompagner la bas? »

Bah quoi? Il aimait peut être boire lui aussi…
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyMer 3 Nov - 10:41

Elle semblait soulagée d’être enfin débarrassée de ce poids lourd. Ankomst, même s’il n’en laissait rien paraître, était assez gêné de ce qu’il venait de se passer. Avel en mode « dragueur », il n’en avait jamais été friand. Et au fond, il savait très bien ce qu’elle avait put ressentir, puisque l’ancien marin se fichait bien du sexe de la personne qu’il convoitait. Peut être avait il trouvé excitant ou romantique de prendre soin de quelqu’un qui se traînait en fauteuil roulant, même s’il s’agissait d’un autre homme… Ankomst ne voyait que ça comme explication. Et il préférait oublier cet épisode de son existence… Il triturait activement sa mèche blanche lorsqu’il lui demanda si un tel comportement était habituel chez Avel. Que répondre à ce genre de question ? l’un comme l’autre, c’était embarrassant. Il n’aimait pas les situations embarrassantes, et pourtant c’était ce qui lui arrivait le plus souvent ces temps-ci. Il devait avoir fait quelque chose de mal pour que le ciel s’en prenne à lui avec autant de virulence… Parfois, Ankomst croyait à ce genre de vengeance divine. Il y avait cru, en tout cas, lorsqu’il s’était retrouvé en fauteuil… Ce devait être en retour de sa vie de pirate, où il avait tué un nombre incalculable de gens. « Tu t’es bien éclaté pendant une vingtaine d’année maintenant ça suffit ! ». Et hop, équipage pendu et jambes inutilisables. Normal. Mais cela ne suffisait pas à Ankomst pour qu’il regrette ses actes passés. Il relâcha sa mèche et répondit d’un air le plus neutre possible :

- ça doit être un peu des deux… Avel est un dragueur né. Même les hommes, il s’en fiche.


Il détourna le regard, ne voulant pas en dire plus. Au fond, ce n’était qu’une supposition de sa part : il ne l’avait jamais vu draguer d’autres hommes en sa présence, seulement des femmes. Mais s’il lui avait fait des avances à lui, il devait en avoir fait aux autres… Simple supposition. Et au fond, il espérait qu’elle fut juste… Il grimaça lorsqu’elle lui révéla habiter sur la colline : un endroit qu’il n’était plus en mesure d’atteindre. A moins de se munir de roues tout terrain ce qui, à Layla, n’existait pas. Tans pis, ce n’était pas comme s’il tenait absolument à la raccompagner. C’était de la politesse, rien de plus. Il s’apprêtait donc à rentrer finalement chez lui, dormir ou sculpter, lorsqu’elle parla de Taverne. Un mot magique, qui sonnait merveilleusement bien à son oreille… Une promesse d’alcool… Non, c’était quelque chose qui ne pouvait pas se refuser. Il fit faire un adroit demi-tour à son fauteuil dont les pneus se plaignirent vaguement.

- J’dis pas non. Ça doit faire longtemps qu’j’y suis pas allé en plus…

Il ne le rajouta pas, mais le pensa fortement : « en plus, t’as pas d’argent ». Il lui indiqua une bonne adresse, à deux pas de son magasin. Ce serait plus facile pour lui, qui commençait à en avoir plein les bras. C’était une longue journée, après tout, on avait tenté de le noyer un peu plus tôt… Ils « roulèrent » donc à un rythme plus lent qu’à l’aller, Ankomst traînant un peu. Il n’aimait pas beaucoup ça et sa fierté de mâle en prenait un coup, mais il n’avait pas franchement le choix. Arrivés sur place, ils découvrirent une taverne où l’ambiance était déjà bien agitée… On y retrouvait principalement des marins, des vieux loups de mers aux visages burinés par les vents, au teint basané et aux cheveux goudronnés. Le patron était un grand homme, large d’épaule, dont l’expression seule suffisait à calmer le plus agité des ivrognes. C’était un tavernier efficace, qui ne perdait pas son temps à sympathiser avec les clients. Je te sers à boire, tu savoures, tu payes, point barre. Et t’es gentil, tu dégueules dehors ! Ankomst était un client régulier et donc relativement apprécier du spécimen, qui l’accueillait avec une ébauche de sourire. Un véritable exploit… Le tavernier était carrément plus antisocial que nos deux muses réunies. Il laissa échapper un vague grognement, une invitation presque amicale à choisir une table. Heureusement, Lassie, la serveuse, était plus sympathique. Elle alla les asseoir dans un coin « presque » tranquille et leur apporte rapidement leurs commandes. Ankomst était à ce moment là un homme comblé : de l’agitation autours de lui qui lui rappelait l’ambiance « joyeuse » qui régnait parfois sur son navire, une bonne cruche de rhum dans la main et les fesses bien installées. C’était dans ce genre de moment qu’il commençait à somnoler… Seulement, brusquement, une dague se planta dans leur table avec le petit « Sshtoïng » habituel. Il se redressa subitement, l’œil aux aguets. Une femme noire, à la démarche ondulante, s’approcha :

- Alors comme ça, tu t’es pas noyé tout à l’heure ? C’que t’es coriace…

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Argantatel
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyJeu 4 Nov - 8:57

Ah. Le mot magique. Il aurait fallut être aveugle ou un peu crétin pour ne pas avoir que son regard avant changé quand elle avait parlé de taverne, et plus précisément quand elle lui avait demander de venir avec lui. Visiblement, c’était le genre de gars qui aimait bien boire. Et puis, elle ne prenait pas trop de risque à boire un verre avec lui. La plupart du temps elle cherchait juste à ce qu’on la laisse en paix, avec un gars aussi peu social, ça risquait pas de bavarder des masses. Et puis si les pochtron la voyaient avec quelqu’un, ils prendraient pas la peine de « consoler » une jeune femme seule dans un coin. C’était d’accord donc, même si elle n’avait pas un sou et passerait la soirée à le regarder en train de boire. C’était mieux que de rien faire. Et puis entre lui et une gueule cassée, y’avait pas à hésiter. Elle hocha simplement la tête et le laissa quitter les lieux en premier. Argantatel surveilla la direction qu’il prenait, tout en admirant ses nouvelles pipes. Elle n’avait décidément pas perdu sa journée! Dés demain elle jetterait ce truc informe acheté au marché qui lui servait de destructeur de poumon depuis bientôt deux siècles!

Très vite, ils arrivèrent dans un endroit déjà bien agité, mais Argantatel avait déjà fréquenté pire gourbis. Le genre où une femme mettrait jamais les pieds. D’ailleurs il y en avait pas vraiment des masses, et avec sa petite taille et Ankomst en fauteuil, ils n’eurent pas trop de problème à se rendre près du tavernier. Vu sa façon très correcte de s’exprimer, la muse aux yeux rouges pensait plus à un porcelet qu’a un être humain lambda, mais visiblement le sculpteur avait l’air de le connaitre. Visiblement grogner comme un goret était une façon comme une autre pour lui de dire bienvenue. Mais la muse s’en fichait un peu, au contraire, ça devait être un excellent moyen de ne voir aucun dérapage dans sa taverne. Soit, la serveuse les installa dans un coin légèrement à l’écart de l’agitation ambiante, et un charmant sourire en prime. Elle était parti pour ne rien commander, mais Ankomst ne demanda pas vraiment son avis. Ah bah bien sûr, il devait se douter qu’elle avait pas un sou en poche, vu qu’on lui avait un peu volé son sac plus tôt. Elle le remercierait une fois qu’ils sortiraient. Dés que leur commande arriva, deux rhum plus précisément, aucun d’entre eux ne se dirent un mot, visiblement très à l’aise. Avachie sur la table, elle jeta un œil à Ankomst qui semblait dans un état second, les yeux mi clos perdus dans la foule. Aucune envie d’entamer la conversation, Argantatel profitait sagement des vapeurs d’alcool qui l’endormait et lui faisait oublier cette sordide affaire de sac volé. Et puis un bruit hautement désagréable vint la faire sursauter alors qu’elle posait les yeux sur une femme qui venait de planter sans ménagement son couteau devant le sculpteur.

Quoi, c’était elle qui l’avait poussé à la flotte?! Si elle devait se baser sur ce qu’il lui avait dit, c’était aussi à cause d’elle qu’il était privé de la liberté de ses deux jambes. En temps normal, Argantatel décréterait que ça ne la regardait pas, et elle finirait son verre sagement en laissant l’ancien pirate à la mèche blanche se débrouiller sans elle. Mais quelque chose chez cette femme lui déplaisait fortement. La jalousie vous connaissez? En effet, cette femme, en plus d’être noire de peau, était grande, belle, et avec un œil noir profond, l’autre étant visiblement inutilisable vu qu’un cache-œil le couvrait. Exactement tout ce qu’Argantatel enviait profondément, l’aspect borgne écarté, et qui lui ramenait à sa condition de femme presque anormale avec une tête de vampire. Ankomst ou pas, elle détestait déjà cette femme, et décida de pas y aller avec le dos de la cuillère. Elle fit semblant de s’adresser au sculpteur avant de porter sa chope à ses lèvres.

« Dis donc Ankomst… tu as invités tout les blaireaux de la terre à venir te dire bonjour aujourd’hui? Ou alors t’as juste pas de bol? »


La noire tiqua et jeta un regard sévère à la muse.

« J’ai pas souvenir que tu fréquentais des naines. »


Chope qui se pose bruyamment sur la table, yeux rouges qui rétrécissent de colère, lèvres qui se retroussent légèrement sur les dents, petits cheveux sur la nuque qui se hérissent, égo de femme sévèrement atteint. Ça va être un bain de sang. Crêpage de chignon garanti.

« Je préfère être une naine qu’une cyclope. »
Mentit-elle d’un air narquois en posant sa main sur son œil pour illustrer ses propos. Non contente de l’air indigné de son interlocutrice, Argantatel ajouta: «  En plus tu es suffisamment laide pour que la comparaison soit parfaite. »

C’en était trop pour la pirate qui se ressaisit de son couteau bien enfoncée dans la table et qui le dirigea vers la muse aux corbeaux, bien décidée à lui crever un œil. Fort heureusement, Argy avait des réflexes en or et des jambes sur ressors, et avant qu‘Amalthea n‘ait atteint son but, elle avait déjà sauté sur la poutre au dessus de la table.

Bon, c’était un bon début, mais si ça tournait au vinaigre, elle ignorait si elle pouvait mettre cette grande perche à terre. Elle pourrait toujours fuir au cas où. D’autant plus qu’elle venait de remarquer qu’elle avait été un peu trop lente et qu’il y avait une légère coupure sur sa jambe. Elle aurait peut être dû la fermer pour une fois, mais c’était dur d’être une femme avec de l’égo.
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyDim 7 Nov - 7:17

Evidemment. Comme de par hasard. Forcément ! Il avait reconnu la dague, elle utilisait toujours la même depuis des centaines d’années. Il savait même qu’elle sensation elle procurait en taillant dans la chair… Amaltea avait sûrement fait exprès d’utiliser cette lame en particulier. La fourbe… Et l’autre qui répliquait ! Il n’avait même pas eut le temps d’envoyer une répartie assassine à son ennemie de toujours. S’en suivit un échange plutôt acerbe, et alors qu’elles partageaient des amabilités, Ankomst avait envie de se cogner la tête contre la table. Toute l’attention de la taverne était tournée vers eux. Chacun s’était tut, et ils observaient en silence l’altercation. Même le tavernier avait cessé d’essuyer ses verres et il regardait d’un air suspicieux les deux femmes. Tous les clients espéraient que cela tournerait à la bagarre : un crêpage de chignon féminin, c’était purement exquis… Du moment qu’on restait à l’écart. Ce qui, malheureusement, n’était pas vraiment le cas de notre ancien Pirate. Puis la grande noire attaqua, et Argantatel « s’envola » vers une poutre. Voyant sa proie un peu trop lointaine, Amaltea sembla se rappeler que sa cible première lui était toute offerte, sur un plateau d’argent à roulettes. C’était peut être le moment de songer à s’enfuir… D’autant plus qu’une fois que son ennemie eut sorti son poignard du bois de la table, une partie de la clientèle avait fuit lâchement. Ça laissait un peu plus d’espace au véhicule encombrant de l’handicapé… Malheureusement elle était rapide et agile.

- Bah alors, Ankomst ? Tu dis plus bonjour aux vieux amis ?

Il lui lança un regard noir en retour et lâcha une bordée d’injures qui colorèrent de rouge les joues de la plupart des clients. Faibles créatures aux oreilles délicates ! Il voulu reculer sa chaise pour se dégager, mais cette chère et tendre Amaltea secoua la tête, « tutututu », lui agitant sous le nez sa dague. C’est donc tout naturellement qu’elle écopa d’un second regard meurtrier. Ankomst utilisa la vieille ruse du « je me gratte le dos » pour attraper la crosse allongée d’un des deux pistolets qu’il gardait constamment croisés dans son dos, en vieux paranoïaque qu’il était… Amaltea ouvrit puis referma la bouche plusieurs fois, stupéfaite. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il garde encore ses vieilles armes sur lui, toutes ces années après… Ce fut au tour de l’ancien pirate de sourire d’un air narquois, tandis qu’il visait tranquillement sa victime. Honte a lui, mais il avait plus ou moins oubliée Argantatel… Il fallait préciser que quand il se trouvait en présence d’Amaltea ou d’un quelconque ancien ennemi, son esprit cessait plus ou moins de fonctionner. Ressortait alors le vieil instinct : « manger ou être mangé », ce qui bien sûr devenait « tuer ou être tué ». Mais son instinct devait être plus ou moins usé… Il entendit un cri d’avertissement, poussé par il ne savait qui, et l’instant d’après un coup sec sur le bras lui faisait lâcher son arme…Amaltea, cette garce, n’était pas seule et une de ses acolytes s’était cachée dans la foule avoisinante. Quelqu’un était parti chercher la garde, même si ni lui ni elle n’y avait fait attention… Il se fit rapidement maîtriser par Amaltea et sa collègue, même s’il parvint à distribuer quelques coups en retour.

- Ha ha ! Un demi contre deux, t’avais aucune chance mon beau !

Pour la forme, il lâcha une autre insulte, ce qui lui valut une taloche. Depuis quelques minutes, la moitié du bar avait finalement fuit, décrétant que ça devenait décidemment trop dangereux. Mais ils n’allèrent pas loin, et certains continuèrent à regarder par la fenêtre… Et venir m’aider, ce serait trop vous demander ? Cons… Les deux femmes le soulevèrent et l’étalèrent à plat ventre sur une des tables. Ankomst haussa les sourcils, tenta vainement de se dégager… Qu’est-ce qu’elles allaient bien pouvoir lui faire subir ? Une autre petite torture ? Amaltea se tourna vers les autres clients de la taverne qui était resté. Elle leva les bras pour attirer leur attention, un geste bien inutile vu que tout le monde regardait. Un sourire féroce décorait son visage et Ankomst craignait tellement pour la suite qu’il en oubliait de se débattre. De toute façon, sans ses jambes, ça ne servait pas grand-chose et il ressemblait plus à une larve géante qu’à autre chose… Finalement, la grande noire prit la parole.

- Mes amis, mes amis… Vous rappelez vous du temps, pas si lointain, des Pirates ? Des gens sanguinaires, brutaux, qui tuaient et massacraient sans distinction… Des barbares ! Des hommes sans cœurs !
Sa voix vibrait, et le discours était convaincant. Les Muses, ces êtres si anciens, hochèrent la tête et marmonnèrent. Ils se rappelaient… Elle continua : cet homme était l’un d’entre eux. Mais pas n’importe qui ! Le Capitaine Ankomst dit le Faucheur, comme le prouve cet ignominieux tatouage !

D’un coup précis de dague, elle coupa sa chemise dans toute la longueur pour révéler le tatouage de la faucheuse. Un « ooooh ! » parcourut la foule. Ankomst serra les dents et tenta une fois de plus de se dégager, ce qui lui valut de se retrouver assez brutalement sur le sol. Il semblait vraiment furieux, et nul doute que si ses jambes fonctionnaient encore, il se serait jeter sur Amaltea pour la massacrer. Il se contenta de crier à la foule qu’elle-même ne valait pas mieux, puisqu’elle avait été une des rares à commander un équipage féminin. D’un air inquiet, il parcourut des yeux les gens rassemblés autours d’eux. Est-ce que, même après cent ans, ils voudraient encore le pendre… ?
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyVen 12 Nov - 7:42

Bon, d’accord. La situation était on ne peut plus critique. D’un côté, si elle descendait, l’autre folle se jetterait sur elle. Et d’un côté, Ankomst était en sévère position. Elle l’avait cru tiré d’affaire quand il avait sorti son revolver, mais les réjouissances n’avaient pas duré longtemps avant qu’une acolyte de la grande noire ne viennent le frapper par derrière. En fauteuil, il n’avait guère de chance de se défendre. Il faut l’avouer, Argantatel pensa une seconde partir sauver sa peau par la voix des airs. Mais elle s’y refusa. D’accord, c’était peut être parce qu’elle lui avait sauvé la vie, et ils étaient loin d’être les meilleurs amis du monde, mais elle avait créée un semblant de lien avec quelqu’un en 300 ans, c’était pas pour qu’ils se fasse crever par deux donzelles qui aimaient visiblement s’acharner sur un handicapé. Bon très bien. Mais que pouvait elle faire? On pouvait pas vraiment dire qu’elle savait se battre, et même si elle pouvait donner un bon coup de pied à l’une là où elle était, l’autre pourrait sans problème la mettre KO. Bon. Il fallait faire preuve d’intelligence, et si possible, TRES vite. Après avoir cherché de partout une solution adéquate pour le tirer de ce mauvais pas, son regard se posa sur le revolver arraché par Almathea. Il lui semblait en avoir vu un second sur la ceinture d’Ankomst, et elle le chercha aussi. Mais la grande noire allait dire quelque chose, et Argantatel écouta d’une oreille. Des pirates? Et bien, dire que cela la concernait était un bien vilain mensonge. Elle avait toujours vécu loin des côtes avant de venir à Layla, alors la piraterie, mise à part par des quolibets, elle savait pas vraiment ce que c’était la piraterie.

En revanche ce qui se passa ensuite, il attira bel et bien son attention. Non pas la vue d’un dos nu la face monté au plafond (vu qu’elle y était déjà.) ou alors le fait d’apprendre que c’était visiblement un pirate sanguinaire. Non ça, elle s’en fichait bien. Mais c’était surtout les horribles cicatrices qui recouvraient son tatouage qui lui donna un haut le cœur. De toute sa carrière herboriste/apothicaire, elle n’avait jamais vu une chose pareille. Entre la brûlure toute noire qui devait s’étendre encore, et les marques de griffures bien laides, il y avait vraiment de quoi se poser des questions. Elle n’eut pas vraiment de mal à comprendre que cette brûlure était ce qui lui avait privé de ses jambes, et donc que c’était cette femme qui lui avait fait. Aucune de ses blessures n’avaient été traitée , et étaient aujourd’hui cicatrisées que par une longue et pénible période de convalescence. Il n’y avait qu’une chose pour provoquer ça: la torture.

Mais elle revient à ce qu’elle avait dit: c’était un pirate. Bon, plus un ancien pirate d’après ses dires, et aussi parce qu’un pirate, voire un capitaine avec des roues, ça serait plutôt difficile. Fallait faire preuve de sens. Quelques protestations se mêlaient aux clients restants, mais la plupart restèrent cois. Soit c’était parce qu’ils étaient en train de réaliser que leur ami de comptoir était un pirate sanguinaire. Ou alors qu’ils avaient trop d’alcool dans le sang pour comprendre ce qu’elle disait. Les deux options étant aussi possibles les unes que les autres, Argantatel, n’agit pas pour l’instant. Elle profita juste du fait que tout le monde était occupé par la vision d’Ankomst qui se débattait pour aller chercher le premier révolver sans être vue. Heureusement qu’elle était discrète pour ce genre d’actions. Mais il fallait avouer que les bagarres, elle n’y était jamais impliquée… et également, elle n’avait jamais tenu d’arme à feu de sa vie. Elle tenta de faire abstraction de sa peur de se tirer dessus sans faire exprès, pour aller chercher l’autre révolver, pas loin d’Ankomst. Mais de toute façon, vu l’allure que prenait la situation, c’était pas vraiment la peine de continuer à faire du zèle et il fallait mieux faire au plus expéditif. Ankomst était à mi chemin entre se faire assassiner ici même, ou bon pour la potence le lendemain. Argantatel avait fuit son village natal par peur du bûcher, elle était guère friande de ce genre de pratique. Retenant sa respiration, pointa le canon vers la grande noire. Pas vraiment une flèche dans ce genre de pratique, au lieu du cœur… c’est la jambe d’Almathea qui fut touchée. La pirate hurla d’un cri strident, provoquant la stupeur des personnes réussit et Argantatel, le cœur battant la chamade, en profita pour descendre aux côtés d’Ankomst et de lui refiler le révolver, dans un geste qui voulait se traduire par « j’ai rien fait, c’est pas moi, reprend ton truc et arrête de me regarder avec ces yeux de merlan frit! »

Elle eut quand même assez d’esprit pour attraper l’autre révolver non loin de là, plus personne n’aurait cette idée. Mais tirer une seconde fois, pour elle, c’était hors de question! Rien que le fait de toucher celui qu’elle venait d’attraper l’angoissait. Elle n’avait jamais tiré sur quelqu’un, et elle ne voulait pas retenter l’expérience. D’autant plus que le coup n’avait pas été mortel, mais c’était bien pour assassiner Amalthea. Visiblement, pour se balader avec deux engins pareils, Ankomst devait avoir l’habitude. Et bien qu’il règle ses soucis tout seul! Elle en avait assez fait pour lui dans la journée. Sauver quelqu’un, tirer sur un autre… c’était un peu trop pour la muse aux corbeaux en moins de 24 heures.
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyDim 21 Nov - 11:58

ça y est. Tout était finit. Bientôt, soit Amaltea lui ferait un joli trou supplémentaire, soit il finirait balançant sinistrement au bout d'une corde dans très peu de temps. A la limite, il préférait mourir pendu : tout plutôt que de périr de la main de cette ignoble créature... En plus, la pendaison était très symbolique pour lui, puisque tout son équipage avait finit de cette manière. Une magnifique façon de boucler la boucle... Oui, Ankomst était plus ou moins prêt à mourir. Il était un peu désolé d'avoir mit Argantatel dans cette galère mais par son statut de femme elle était déjà protégée. Amaltea en avait surtout après lui, le mâle qui avait refusé ses avances. Alors, à moins que la bougresse soit devenue lesbienne... Il regrettait peut être aussi de ne pas avoir finit la formation de son apprenti, Tom. Il aurait bien fumé une dernière pipe aussi... Il redressa la tête en dépit de la douleur qu'il ressentait dans le cou, et jeta un regard ultime à Amaltea, chargé de toute sa haine. S'il avait put tuer en regardant les gens, il aurait sûrement massacré la moitié de l'auberge par la force de ses iris vertes... Que la Force soit avec vous. Finalement, un bruit de tonnerre retentit dans la petite auberge, suivit par les cris paniqués des derniers clients... Tandis qu'ils se bousculaient, n'hésitant pas à se piétiner bestialement, Ankomst attendait la douleur... Mais finalement, il entendit la fille qui me tenait crier le nom d'Amaltea avant de le lâcher. Il glissa au sol, abasourdis, et découvrit enfin le spectacle aberrant d'Argantatel tenant son revolver et d'une Amaltea au sol, le genoux ensanglanté et le visage déformé par une vilaine grimace de douleur. L'arme semblait presque trop grande pour une aussi frêle Muse, et Ankomst se demandait même comment elle avait fait pour la soulever... Elle lui refila l'objet comme si elle avait tenu un serpent, puis alla chercher le deuxième.

L'ancien Pirate ne perdit pas son temps à s'interroger sur la situation. Il avait apprit à réagir vite et bien, habitué qu'il était aux abordages et autres bagarres mortelles... Il visa tout de suite Amaltea. Comme sa chère subordonnée était agenouillée prêt d'elle, essayant vainement d'endiguer le flot d'hémoglobine, il n'eut même pas besoin de demander à Argantatel de l'aligner. Ce fut au tour de la grande noire de le fusiller d'un regard brûlant de haine qui aurait put le tuer sur place. Ankomst s'autorisa un petit sourire victorieux qui enragea encore plus l'ancienne pirate... Son genou était démoli et elle ne pourrait probablement plus jamais marcher correctement. Elle se redressa et son visage changea d'expression. Tout en elle exprimait à présent la même idée : "tue moi si tu l'oses"...

- Me r'garde pas comme ça, j'te tuerais pas. Par contre, si tu décarres pas dans les cinq minutes, c'ton autre genou qui prend !


Son regard se fit plus haineux encore - d'ailleurs, Ankomst se demandait comment c'était encore possible. Puis enfin, sa subordonnée l'aida à se relever et les deux femmes sortirent péniblement... Il n'y avait plus personne dans l'auberge, pas même le tenancier. Tous avaient fuit dans la nuit. L'ancien pirate soupira. Assis sur le sol, il baissa son revolver après avoir vérifier que les deux femmes étaient bien parties. Une immense fatigue le submergeait : sa presque-noyade, et maintenant ça... Il était carrément trop fatigué pour être encore énervé. Il avait plutôt honte de s'être fait maîtriser aussi facilement par deux femmes... Après une minute silencieuse passée à contempler droit devant lui, le regard vide, il se réveilla et alla se rasseoir sur son fauteuil. Ses jambes lui permirent de se lever et de faire deux, trois pas hésitants avant de s'affaler sur son véhicule tout terrain. Il s'avança jusqu'à Argantatel et reprit son pistolet tout en la remerciant pour son aide. Il eut un petit rire nerveux, alors qu'il n'osait pas la regarder dans les yeux tant il avait honte de lui :

- J'te dois encore la vie, dis donc... Faut croire que j'suis abonné.


Il lâcha un soupir, toujours autant fatigué. En plus, il n'avait même plus de chemise (hooooot). Heureusement qu'il était assis et que sa faucheuse ne se voyait plus. En revanche, son phoenix tatoué sur son bras gauche était bien visible, et il était aussi associé à "Ankomst le Faucheur". Il s'empara d'une nappe pas trop sale et se fabriqua un bandage pour recouvrir son bras, et il prit ce qu'il restait de sa chemise pour se bander le torse. Finalement, après avoir salué Argantatel d'un signe de tête, il s'apprêta à rentrer chez lui. Dans sa longue vie richement remplie par de nombreux abordages, il avait tant de fois frôler la mort que cela lui paraissait assez naturel de ne pas la remercier plus que ça. Après tout, il lui avait payé la consommation (ou invité, car là où ils en étaient...) et offert deux pipes dont une plutôt ouvragée. Une fine pluie noire tombait dans la rue, pour compléter le tableau de cette soirée relativement désastreuse. Ankomst était partagé entre la colère et l'accablement... Il lâcha une bordée de jurons pour essayer de se ressaisir, puis il rentra chez lui, adoptant un rythme de croisière. La journée avait été éprouvante... Le temps lui parut long, jusqu'à ce qu'il arrive à sa boutique. Alors qu'il allait ouvrir, il se retourna vers là d'où il venait et vit, étonné, qu'Argantatel l'avait suivie à une distance respectueuse. A bien y penser, elle ne devait avoir nul part d'autre où aller à cette heure tardive... Il lui fit signe d'approcher.Bizarrement, il était presque content qu'elle soit là...
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Argantatel
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyLun 29 Nov - 10:44

C’est bon? C’était fini? Visiblement oui vu qu’Amalthea repartait avec son acolyte et un genou en moins. La grande noir la fusilla du regard, un regard où Argantatel put voir toute la haine du monde, et toute la colère qu’elle avait à son égard. Ses grands yeux noirs semblait lui hurler « pourquoi tu m’as tiré dessus?! Je ne t’ai rien fait, tu aurais dû me laisser finir mon travail et ne pas te mêler de ce qui ne te regarde pas! » Et immédiatement, la muse se sentit extrêmement mal à l’aise. Rien que le fait de saisir cette arme à feu lui avait retourné l’estomac, mais s’en servir… et avec qui plus est la ferme convection qu’elle devait tuer cette femme… ça ne lui était jamais arrivé. Elle était herboriste apothicaire, elle soignait les gens. Avec tout les malheurs qu’elle avait pût endurer à cause des hommes, elle n’avait pourtant jamais souhaité la mort de qui que ce soit jusqu’à ce soir. Et une fois la grande blessée partie du bar, la sensation n’était pas partie, et Argantatel put enfin jeter l’arme qu’elle avait en main comme si elle était brulante, et soupira bruyamment avant de prendre appui sur une table, histoire de se remettre du fait d’avoir réellement attenté à la vie de quelqu’un. Elle eut tout le loisir de constater qu’il n’y avait plus personne dans le bar, tout le monde avait fuit durant la bagarre. D’un côté, ça ne l’étonna pas vraiment, elle aurait volontiers fait de même si elle avait pas eu cette idée débile de rendre service. Franchement. Elle avait atteint son quota pour le reste de sa vie là. Deux fois sauver la vie du même gars dans la même journée qui plus est, c’était incroyable. Elle doutait même d’arriver un jour à un tel résultat en pratiquant son métier.

Elle se massa les trempes avec ses doigts, ne laissant paraitre qu’une légère fatigue, alors qu’elle était en proie à une sévère crise de nerf. Elle ne cerna à nouveau la présence d’Ankomst quand il s’approcha d’elle. Il voulait surement récupérer ce qui lui appartenait. Elle ramassa le révolver qu’elle avait jeté à terre lui tendit pour qu’il le récupérer. Il grommela un truc, mais elle doutait qu’elle puisse prendre ça pour un remerciement. De toute façon, de quoi il pourrait la remercier? De lui avoir sauvé la vie en tirant sur quelqu’un? Ce genre de merci, elle n’en voulait pas. Et elle ne se sentait pas fière du tout de ce qu’elle avait fait. D’accord, ça pouvait paraitre complètement stupide de la part d’Argantatel d’être à ce point choqué d’avoir tiré sur quelqu’un alors qu’elle était coupée du monde, n’avait ni famille ni attache et strictement aucun amour pour la race humaine ou des muses, d’autant plus qu’elle avait bel et bien sauvé la vie d’Ankomst, mais voilà! Elle ne pouvait pas digérer d’avoir fait une chose pareille, c’était plus fort qu’elle. Elle n’ajouta rien et ne pipa mot, elle le regarda juste bander ses blessures à la va vite, mais elle partie de la taverne très rapidement. La chaleur ambiante l’étouffait, il fallait qu’elle profite un peu de la pluie qui avait débutée.

Il faudrait qu’elle évite les journées bien remplies à l’avenir, histoire de conserver sa santé mentale du mieux possible. Elle se débarbouilla la tête avec l’eau de pluie histoire de se réveiller un peu, et elle entendit Ankomst sortir pour lui faire un bref signe de tête et repartir vers sa boutique. Tout d’abord, elle ne voulait pas le suivre. Elle n’avait plus rien à faire avec lui, il lui avait déjà posé assez de soucis comme ça. Bon d’accord, il lui avait offert deux pipes, et une consommation à la taverne. Mais surtout, là tout de suite, il faisait noir comme dans un four et la pluie n’arrangerait rien. Elle n’avait bel et bien nul part où aller. Alors elle emboita le pas à sa suite, en espérant qu’il la mettrait pas à la porte.

Elle ne se manifesta pas, et n’en eut pas besoin vu qu’il la remarqua alors qu’il allait ouvrir sa porte. Il lui fit signe d’approcher, et elle s’avança prudemment, elle était surtout en train de se demander ce qu’elle allait bien pouvoir dire pour justifier sa présence ici. Elle jeta un œil à ses bandages de fortunes et la raison lui vint instantanément. Elle prit un air agressif et lui désigna toute ses blessures du doigt en le houspillant.

« Tu t’es bandé n’importe comment et la plupart de tes plaies sont à l‘air libre. Ca ne guérira pas avant des semaines et ça laissera une cicatrice vraiment horrible, et au vu de ce que j‘ai pu voir, t‘en a vraiment pas besoin! Je vais te soigner, ça vaut mieux. Sinon demain matin ça te lancera et ça ne sera pas agréable. »

Elle n’attendit même pas son accord pour rentrer dans la maison pour chercher de quoi nettoyer et désinfecté tout ça. Bien évidemment, elle ne pouvait pas vraiment s’attendre à trouver une armoire à pharmacie complète chez lui, et mise à part du linge propre, une bouteille de rhum et de quoi faire chauffer de l’eau sur la cheminée, il n’y avait pas vraiment grand-chose pour traiter tout ça. Mais Argantatel étant plus qu’habituée à ce genre de méthode, ça ne la dérangeait guère. Elle allait lui dire de s’asseoir mais se ravisa juste avant de faire cette énorme bêtise. Finalement elle tira un tabouret pour s’asseoir non loin de lui, et se plongea dans sa besogne sans mot dire, en commença par enlever en douceur le bandage de fortune qu’il avait sur le bras. Il n’avait pas l’air de franchement apprécié ça, mais il se laissait faire sans se plaindre. Il devait se dire qu’il y avait surement du vrai dans ce qu’elle avait dit, ou alors il était trop blasé et fatigué pour lui avoir dit d’aller se faire voir. En fait ça n’avait pas d’importance. Ensuite elle s’occuperait de son visage. À cause de la multitude de coups qu’il avait reçu, il n’échapperait pas aux hématomes sur son minois, mais au moins elle pouvait faire en sorte que ça n’enfle pas.
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyLun 6 Déc - 11:27

Comment ça, bandages mal fait ? Ankomst cligna des yeux avant de baisser le regard vers les coupables. Oui, certes, il aurait put s'appliquer un peu plus... Mais diantre, il était pirate, pas chirurgien ! Sur les bateaux, le matériel n'étant pas glorieux, c'était une bonne lampée de rhum sur les blessures et on verra bien. Peut être que sur terre, Ankomst aurait bénéficier d'un meilleur traitement et peut être qu'il ne serait pas cloué dans son bolide pour personnes handicapées... Mais il préférait ne pas y penser. S'il pensait souvent au passé, il préférait se remémorer les bonnes choses et ne pas disserter sur ses bons ou mauvais choix... L'ancien pirate était quelque peu étonné de l'ardeur que la Muse mettait en oeuvre pour le soigner. Il observa son manège d'un air curieux, légèrement en retrait, comme s'il désirait ne pas attirer l'attention sur sa personne. Il ne comprenait pas en quoi avoir une cicatrice supplémentaire serait gênant... Au point où il en était de toute façon. Il se passa la langue sur les lèvres, et le regretta aussitôt : elles avaient plus ou moins été endommagées par Amaltea, d'une manière ou d'une autre. Mais il n'eut pas le temps d'y remédier qu'Argantatel était sur lui, prête à soigner et à nettoyer. Ankomst n'était plus vraiment habitué à ce qu'on s'occupe de lui, et bien qu'il ne protesta pas, il observa d'un oeil attentif ce qu'elle faisait. En bon Mâle qui se respecte, il ne laissa pas échapper la moindre exclamation de douleur, serrant les dents lorsque ça commençait à piquer... Alors qu'elle avait enfin terminé son travail de "charcu-doc", il remit une chemise grisâtre bouffante et une classique veste noir sans manches. Gêné par sa masse capillaire, il décida d'en faire une tresse tout en la remerciant.

- T'es infirmière, ou quelque chose du genre ? Parc'c'est rudement bien fait.

Du doigt, il tâta l'efficacité d'un des bandage. Ni trop serré, ni trop lâche, impeccable... Il se sentait même mieux comme ça. C'est sur, quand c'est fait pas une professionnelle, ça change tout. Un sourire passa sur son visage. Alors qu'il s'interrogeait à ce qu'il allait faire d'Argantatel, une autre pensée vint occuper son esprit. Une idée qui tenait en un seul mot, un mot d'une importance capitale... "manger". Il tapa du poing dans sa main comme quelqu'un qui vient d'avoir une idée essentielle et il s'exclama :

- Je sais pas si t'as faim, mais j'crève la dalle !

En deux, trois tours de roues, il alla dans sa petite cuisine. "Petite" car en plus de tenir en peu de place, tout était à sa hauteur. Argantatel, du haut de ses 1m54, était presque trop grande pour l'installation... Une chance pour elle, Ankomst n"était pas mauvais cuisinier. Il fallait dire qu'après près d'un siècle passé sur les navires à manger des trucs pas franchement reluisant, apprendre à faire à manger avait été une des premières choses qu'il avait faite lorsqu'il avait prit sa retraite. Et depuis, il avait eut le temps de s'améliorer et la cuisine était devenu une activité qu'il appréciait. Assez étrange, venant de la part de quelqu'un de si "masculin" dans sa tête ! Il ne mit pas beaucoup de temps à se décider pour du poisson, son plat favoris, qu'il savait faira rapidement. Il était tard, et comme probablement Argantatel, il était fatigué... Un rapide dîné, et il irait directement se coucher. Ce qui le ramenait au problème de "qu'est-ce que je fais de cette nana ??". Tout en terminant de préparer leur repars, il se décida pour la simplicité. Autant ne pas se casser le crâne. Il revint à la pièce principale de la maison avec sur les genoux un plateau astucieusement élaboré pour transporter tout le nécessaire qu'il disposa rapidement sur la table, avec la dextérité des habitués. Il faisait souvent à manger pour Avel, ce gros flemmard machiste. Evidemment, il n'y avait qu'une chaise, vu qu"il invitait rarement plus d'une personne à la fois.

- Voilà, bon appétit. C'est du vite fait, mais c'est mangeable.


Sans plus tarder, il attaqua son poisson. Dans la marine, on apprends très vite à engloutir son repas en quelques minutes, et l'estomac est bien obligé de s'y faire. c'était là une vieille habitude dont il n'avait pas vraiment réussit à se débarasser... Il mangeait à peine plus lentement qu'avant. Mettons, 15 minutes pour manger au lieu de 10 ? Il reposa donc en un temps record sa fourchette dans son assiette impeccablement nettoyée.

- Bon. Toi, tu dors dans le lit. Je prends le canapé.

Il lui lança un regard qui indiquait clairement qu'elle n'avait pas à discuter. La décision était prise, et Ankomst était quelqu'un de particulièrement têtu. Il fallait être suicidaire, ou vraiment stupide, pour contester ce qu'il disait... C'était sûrement ça qui lui avait permit de rester Capitaine de son navire si longtemps. Il attendit patiemment qu'elle finisse son repas avant de ramener toute la vaisselle dans la cuisine. Evidemment, prit d'une flemme subite et massive, il décida de laver tout ça le lendemain matin. Il indiqua la salle de bain à Argantatel, une pièce évidemment bizaremment agencée puisqu'elle était conçue pour un handicapé, et sa chambre. Ankomst n'aimait pas des masses cette situation, car pour lui une chambre était un endroit qui révélait bien trop de choses sur son propriétaire. Du regard, il préféra l'avertir qu'il ne répondrait à aucune question concernant les objets hétéroclites que l'on pouvait trouver dans sa chambre (quelques sabres d'abordages, d'autres pistolets, un ours en peluche miteux, un vieux portrait le représentant lui-même en plus jeune, sans sa mèche blanche et le visage blanchi par un immense et stupide sourire, et un vieux coffre qui ressemblait franchement à ce qu'on appelait des coffres au trésor...). Il la laissa tranquille et alla lui-même se coucher...



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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyDim 12 Déc - 10:18

Content ou pas, il se laissa quand même soigner sans rien dire. Argantatel n’avait pas joué les infirmières depuis qu’elle était partie de chez elle, et elle put voir que des siècles plus tard, elle n’avait pas perdu la main pour ce genre de tâche. Sans ses onguents et préparations maison, c’était plus compliqué que prévu, mais il n’avait rien de grave à proprement parler, juste qu’il fallait nettoyer tout ça avant que ça empire et mettre des semaines à se calmer. Elle ne fut guère surprise de le sentir se crisper sans oser sortir un son ou une intonation, dés qu’elle tâtait un peu ou qu’elle mettait de l’alcool sur les plaies. Cela lui arracha même un bref sourire en coin discret. Elle avait grandit avec deux hommes, et elle avait put remarquer que ce genre de comportement était visiblement inscrit dans le chromosome Y. Enfin, vu les tatouages qu’il portait, il devait être rodé niveau picotement. Quoi qu’il en soit, elle prit son temps pour tout faire correctement sans bâclé quoique ce soit. Le plus dur était de soigner son visage, vu les mouvements de recul qu’il faisait parfois par réflexe. Elle avait carrément dut attraper son menton avec sa petite main de libre pour qu’il cesse de bouger et qu’elle puisse se concentrer sans problème. Une fois la besogne terminée, elle alla vider la bassine d’eau mêlée à du sang dehors pendant qu’il se rhabillait et constatait le travail.

« Disons que ça fait aussi parti de mes compétences »
répondit-elle de façon pudique.

Elle allait pas lui sortir ses diplômes non plus. En plus elle en avait aucun. Quand elle faisait quelque chose, elle mettait du cœur à la tâche c’est tout. Pour étendre son linge ou soigner des parfaits inconnus. Enfin, vu qu’ils avaient passé la journée et la soirée ensemble, il fallait avouer qu’un semblant de lien s’était créé, pas de quoi sauter au plafond non plus.

Elle était en train de se demander ce qu’elle pourrait faire des morceaux de linges couverts de sang quand il s’exclama qu’il avait faim et qu’il partait déjà faire le repas. Pour la plupart des personnes c’est surprenant un homme qui cuisine, mais n’ayant pas connu sa mère, Argantatel avait toujours vu son père s’occuper des tâches ménagère, jusqu’à ce qu’elle est l’âge de participer elle aussi. Donc, ça ne la choquait pas plus que ça. Ça lui était plutôt étrange après tout ses années de voir quelqu’un lui cuisinait quelque chose, mais il avait pas tord: elle n’avait pas mangé de toute la journée, et maintenant qu’il en parlait, elle se rendait compte qu’elle était littéralement en train de mourir de faim. Pour cette raison elle ne répondit que par un bref hochement de tête à son invitation, mais ça ne l’empêchait pas de se sentir gênée. Il devait surement se dire que c’était en contre parti de ses soins.

Elle put constater avec quelle rapidité il était capable de finir son assiette. Elle devait avoir l’air plutôt gauche alors qu’elle avait juste entamée la sienne, elle en conclue qu’il était pressé de dormir, chose plutôt compréhensible, et se hâta pour finir plus rapidement. Elle n’eut surement pas l’air plus maligne avec ses grands yeux ronds quand il annonça de but en blanc qu’il avait décidé qu’elle dormirait dans son lit. Elle avait pensé somnoler sur une chaise pour ne pas plus déranger, et vu le regard qui lui lança, elle ne songea pas à le contre dire.

« Euh… merci beaucoup. »
répliqua-t-elle sans vraiment savoir quoi ajouter, alors qu’elle finissait son assiette.

Après lui avoir montré la salle de bain et la dites chambre, et après l’avoir déconseillé du regard de faire une quelconque remarque, il parti se coucher. Pour Argantatel, il n’y avait qu’une chose à faire là tout de suite: prendre un bain! Elle n’avait pas prit le temps de se sécher, et ses cheveux et ses vêtements étaient toujours trempés comme une soupe. Elle ne se fit pas prier pour prendre un bain rapide et remonter la température de son petit corps. Chose faite et une fois sèche, elle se rendit compte qu’elle n’avait sur elle que ses vêtements encore mouillés. Pas question de dormir avec, elle allait attrapé la mort. Elle fit donc ce qu’elle faisait tout le temps: dormir nue. Elle espérait juste qu’Ankomst était pas du genre à débarqué dans la chambre de bon matin en jouant de la trompette, mais vu le personnage, il y avait fort à parier que non et qu’il la laisserait finir sa nuit sans soucis.

Elle se coucha donc sans plus de cérémonie, elle prit juste soin de tourner légèrement l’ours en peluche qui la fixait avec ses yeux tout ronds. Allez savoir pourquoi ça la gênait. Elle finit par s’endormir sans trop de problèmes. Elle n’était plus habituée à dormir ailleurs que chez elle, mais la fatigue l’emporta sur le reste.

C’était sans compter sur le fait que quelqu’un tirerait violemment sur le drap et la réveillerait en sursaut au milieu de la nuit. Argantatel leva des yeux noirs vers l’imprudent qui avait oser faire une chose pareille, et qui avait donc le loisir de voir ce que personne n’avait jamais vu. C’était Avel, l’ami d’Ankomst et le même gars qui l’avait dragué lourdement pendant une bonne demi heure. Ce dernier avait des yeux exorbités, visiblement il ne s’attendait certainement pas à ça et il avait beau tenter de balbutier une excuse, il n’eut visiblement pas la présence d’esprit de lâcher le drap. Argantatel le récupéra de lui-même, et tenta de cacher son rougissement, aussi bien de gêne intense que de colère, sous son épaisse masse de cheveux. Elle mit un moment elle aussi à se remettre les idées en place pour pouvoir engueuler correctement Avel. Ça lui était jamais arrivé une chose pareille.

« Je peux savoir pourquoi tu as fait ça?! »
Fit-elle sans lever la voix, mais passablement très remontée et se retenant d’en allonger une au responsable.
« Euh bah… J’ai un truc à dire à Ankomst et… »

« Et bah files le voir dans le salon avant que je me décide à t’éventrer! »
S’emporta-t-elle en haussant le ton et désignant les sabres sur un des murs de la chambre. Si elle s’avait s’en servir? Non. Mais si elle restait encore une seconde de plus en compagnie du seul homme qui ne l’avait jamais vu nue, elle était plus vraiment certaine de ses réactions. Mais ça allait pas être beau à voir. Enfin, il était plus probable qu’elle se mette à hurler au viol plutôt que de l’assassiner de sang froid. Dans les deux cas, c’était un homme mort.
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyMer 29 Déc - 1:28

Ankomst dormait rarement en dehors de son lit, puisque pratiquement personne n'avait le privilège de venir passer la nuit chez lui. Et ceux qui bénéficiait de ce genre d'invitation passait invariablement la nuit sur le canapé. Mais là, il s'agissait de ce qu'on appelait une "dame", alors il lui semblait plus correct de lui céder son lit. Et il put donc se rendre compte à quel point un canapé, de surcroit le sien, pouvait être inconfortable... Quand il avait montré sa chambre à Argy, il avait fort heureusement penser à emporter quelques couvertures et un oreiller, mais cela n'arrangeait pas grand chose à sa situation. Du coup, c'était peut être pas plus mal qu'il ne ressente rien dans les jambes... Il passa la première partie de la nuit à se tortiller dans tous les sens à la recherche d'une position moins inconfortable que les autres, tout en râlant et en rouspétant à voix basse. Son canapé fut maudit une bonne centaine de fois, et il envoya valser un coussin de rage - qui d'après le bruit qu'il fit en atterrissant devait avoir cassé quelque chose.

Ses yeux verts commençaient à peine à se fermer, son esprit était presque aux portes du sommeil, lorsqu'il entendit des bruits en provenance de sa chambre. Il haussa les sourcils dans l'obscurité, puis les fronça : c'était, de toute évidence, une conversation. Deux possibilités : quelqu'un s'était introduit chez lui (peut être un sbire d'Amaltea ?), ou alors Argantatel avait invité quelqu'un. Pour le détrousser, ou le tuer... Mais cette possibilité semblait tout de même assez improbable. Si elle avait voulu le tuer, il n'aurait peut être pas fallut commencer par le sauver de la noyade. Etant resté tout habillé, il n'eut qu'à attirer son fauteuil et se glisser dedans - un acte routinier donc rapide et silencieux, se saisir d'un de ses chers pistolets, et d'aller rouler vers sa chambre.

Comment aurait il put s'attendre à un tel spectacle ? Même enroulée dans ses draps, on devinait bien qu'Argantatel était nue. Et Avel semblait au bord de l'évanouissement, soit à cause du spectacle auquel il assistait, soit à cause de la menace de mort dont il venait d'être la cible. Ankomst lui-même eut du mal à assimiler la situation, et pourtant il était habitué à prendre des décisions rapides et justes en temps de crise. Avel, avisant soudain la présence de son ami, se précipita vers lui, l'air complètement déboussolé. C'était tout de même assez perturbant, lui qui avait été un grand capitaine au sein de la marine, quelques années plus tôt. Il pointa un doigt dans la direction d'Argantatel :

- Mais qu'est-ce qu'elle fiche dans ton lit, bon sang ?! Et nue, en plus ? Ankomst, c'est pas comme ça qu'on fait, avec les femmes !
- De quoi...?
- Non, laisse tomber.


Ankomst jeta un regard dubitatif à Avel, se demandant pourquoi décidément, il voyait du sexe partout. Son ami ayant apparemment quelque chose de particulièrement important à lui dire, il voulut l'entraîner dans le salon.Peut être voulait il aussi fuir Argantatel et l'aura meurtrière qui l'entourait... C'était à un tel point qu'Ankomst sentit ses poils se hérisser. Evidemment, il ne lui vint pas à l'esprit que c'était peut être pour une autre raison... Avant de suivre Avel, le regard fixé sur un élément décoratif quelconque de sa chambre, il demanda à Argantatel de bien vouloir se rhabiller. Si ses vêtements étaient encore trempés, elle n'aurait qu'à piocher dans son armoire - ce qui évidemment ne lui plaisait pas du tout. Il rejoignit ensuite Avel, qui n'avait pas attendu l'ancien pirate pour s'affaler dans son canapé, prenant possession des couvertures et coussins. D'un claquement de doigts, il alluma les lumières. Avel avait reprit son air sérieux des mauvais jours, les mains croisées sur ses genoux et penché en avant. Ankomst sentit venir la mauvaise nouvelle avant même qu'Avel n'ouvre la bouche pour l'annoncer...

- Ankomst, je sais pas ce que tu as foutu ce soir, mais y a des rumeurs comme quoi un célèbre Capitaine Pirate aurait ressuscité... Y a ton nom qui circule. Je pense qu'il vaudrait mieux que tu te caches quelque part en attendant que ça passe... Je pense pas que les autorités prendront cette histoire au sérieux, tu es officiellement mort depuis un bon siècle maintenant.

Maudite soit cette fichue Amaltea. C'était pas assez de l'avoir cloué sur un fauteuil roulant, il fallait qu'en plus elle révèle sa véritable identité... Encore heureux qu'elle ait attendu autant. Si elle avait clamé à tout le monde son vrai nom voilà un siècle, il aurait directement fini pendu au bout d'une corde de chanvre. Il sursauta lorsqu'Argantatel rentra dans la pièce. Avel, toujours sérieux, se tourna vers elle :

- Tu habites où ? Je sais pas si t'as entendu mais Ankomst est dans la merde. Tu crois que tu pourrais le loger un moment ?
- Non mais c'est bon, elle m'a déjà sauvé la vie deux fois...
- Et tu connais quelqu'un d'autre à qui demander l'hospitalité ? Si cette affaire prend de l'ampleur, ils viendront directement fouiller chez moi. Evidemment, tu pourrais te cacher sur Terre un moment...


Le salaud. Il savait pertinemment qu'Ankomst refusait de poser ne serait-ce qu'un bout de coussinet sur Terre. Un chat handicapé, bah voyons ! Il n'avait aucune chance de survivre plus d'un jour dans le monde des humains. Qui plus est, il n'y avait pas été depuis tellement longtemps que le monde là-bah avait dû changer de manière totale. Il passa une main dans ses cheveux sombres, agacé et épuisé. Si un Dieu quelconque existait, qu'Il lui fasse signe, qu'il puisse prier pour un peu de repos.
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyDim 30 Jan - 10:23

Une chose était certaine, le regard à mi chemin entre l’incompréhension et la stupeur que lui avait lancé Avel pendant 10 interminables secondes, allait la poursuivre durant des années. Il y avait fort à parier qu’elle ne pourrait pas le regarder dans les yeux avant un moment et serait incapable de ne pas lui parler sans lui hurler dessus. Si encore il avait la gentillesse de tourner la tête et d’arrêter de la fixer comme un merlan frit… mais non! Depuis qu’il avait levé le drap et même maintenant qu’elle avait tiré le drap pour garder le peu de pudeur qui lui resté, il n’avait pas cessé de la regarder. Et nue ou pas, c’était bien une chose qu’Argantatel ne supportait pas: qu’on la fixe! À chaque fois ça lui rappelait ses différents physique qu’elle appelait elle-même « imperfections » comme si elle avait une bosse ou un troisième bras. La seule chose qu’elle voulait à l’instant, c’était qu’il l’écoute et qu’il s’en aille, mais avant qu’il ne put répondre un mot, Il eut fallut qu’Ankomst n’arrive. Argantatel se frappa la tête avec le plat de la main, estimant que son humiliation était désormais complète. Ça ne l’empêchait pas de continuer à le fixer comme si elle allait lui trancher la gorge dans la minute. Surtout quand il la pointa du doigt en marmonnant quelque chose à Ankomst, qui n’avait pas l’air très retourné par la situation. Après tout, il était où le problème? Elle avait pas le droit de dormir tranquillement sans qu’un imbécile la réveille de cette façon? Non le problème c’était qu’il l’avait vu nue, et pour ça, la prochaine fois qu’il fait un geste de travers, elle s’arrangera pour lui glisser du cyanure dans son verre… mais non elle n’en ferra rien! Mais c’était pas l’envie qui lui manquerait.

Ils se décidèrent -enfin- à quitter la chambre, et Ankomst la somma sèchement de se rhabiller, ajoutant qu’elle pouvait se servir dans ses armoires si ses vêtements était encore mouillés. Une fois seule, elle put constater qu’effectivement sa robe était toujours trempée. Qu’à cela ne tienne, elle ouvrit les tiroirs pour trouver quelque chose pour lui aller. Chose pas facile vu sa courte taille, mais elle finit par tomber une sur chemise et un pantalon convenable. Elle nageait dedans, mais le jour où Argantatel ferrait attention à son apparence n’est pas encore arrivé. De toute façon c’était surement pour le reste de la nuit, demain matin sa robe serait sèche et toute cette histoire serait envolée. Mais pas son envie de meurtre.

Elle aurait pu aller se recoucher, mais sa curiosité la poussa à aller dans le salon, histoire de savoir pourquoi Avel avait prit la peine de venir en pleine nuit. Soit c’était pour faire une blague douteuse, soit il y avait urgence. Une histoire bizarre qui consistait à se dépêcher à prendre une solution, parce que visiblement avoir étalé son passé de pirate avait pas été une brillante idée de la part de l’autre folle. Et maintenant Ankomst était dans la paade. Et Argy arriva à la fin, au moment où ils étaient en train de parler de chez elle, visiblement pour planquer Ankomst, alors qu’elle ignorait totalement ce qui était en train de se tramer. La muse aux corbeaux tenta de remettre ses idées au clair avant de répondre. Bon d’accord, il avait été assez aimable pour lui proposer de passer la nuit chez lui. Elle pouvait bien lui rendre la pareil si il avait les autorités sur le dos. Mais bon, pendant combien de temps cette mascarade allait durer? Elle était ermite et apothicaire, pas aubergiste. Et elle était incapable de dire si sa maisonnette sur la colline était assez spacieuse pour accueillir deux personnes. Elle avait toujours de quoi faire dormir une seconde personne sur le canapé de son salon. Elle l’utilisait quand elle devait surveiller son laboratoire et qu’elle ne devait pas trop s’éloigner. Il restait le soucis qu’Ankomst était handicapé, et qu’elle ne savait pas du tout comment elle pouvait l’héberger sans problème. Il avait beau être plutôt débrouillard d’après ce qu’elle avait vu, mais il n’empêche que ça devait pas non plus être une sinécure, d’autant que la maison était pas grande et qu’elle ne pouvait surtout pas le monter au premier étage.


« Mais comment ça un moment? »
répondit-elle alors qu’elle était en train de se demander si Ankomst arriverait à supporter l’odeur d’éther qui émanait tout le temps de son laboratoire. Sans oublier le fait qu’elle vivait sans temps et parfois jouait de la harpe au milieu de la nuit. Rah. Elle allait devoir refaire toute ses habitudes durant un moment, et ça, ça ne lui plaisait pas du tout.

Avel ne répondit pas, il lui jeta juste un regard qui signifiait qu’il en avait aucune idée. Et puis la mésaventure d’il y a quelques minutes sembla lui revenir en tête et il détourna le regard pour observer une tâche sur le plafond, histoire d’éviter de croiser le regard rouge de la muse. Aussi bien Argantatel n’avait aucune envie de lui parler ou d’entendre le son de sa voix, elle trouvait pourtant ce comportement horriblement impoli. Mais bon, c’était surement mieux que de l’assassiner du regarde. La muse aux corbeaux s’accorda encore quelques secondes de réflexion avant d'expirer bruyamment.

« Bon très bien. J’habite après la forêt sur la colline. Pour se cacher il y a rien de mieux. Par contre y aller en fauteuil et en pleine nuit, c’est pas la peine d’y penser. Mieux vaut attendre l’aube. »

Elle toisa Avel avec un regard hautain, plutôt comique quand on voit la différence de taille entre les deux bestiaux, mais Avel était assit. Ça donnait à Argy quelques centimètres de plus.

« Je vois que ton ami est assez grand pour te porter jusqu’à chez moi. Parce que dans l’immédiat je n’ai pas vraiment d’autres idées. »


Bon. Elle s’était décidé, elle allait mettre son ermitage de côté et l’acceptait sur son toit durant un temps. Enfin. Pas trop longtemps non plus. Ankomst, n’ayant toujours pas donné son avis, se résigna et marmonna qu’il avait pas des masses le choix de toute façon. Tout était donc arrangé, et elle lui conseilla de faire ses valises avant le lever du jour. Histoire qu’ils puissent partir vite, avantles premiers de rayons du soleil. Si Ankomst était recherché, il fallait partir vite, et discrètement, avant que tout le monde ne soit levé.

***

Mais qu’est-ce que ça avait été long!! En courant à bonne allure Argantatel rentrait chez elle en 30 bonnes minutes, voilà que ce voyage là avait duré deux heures! Entre le sac qu’elle s’était retrouvé à porter, qui devait faire le poids d’un âne mort, et Avel qui toutes les cinq secondes lui disait de ralentir le pas, vu qu’il s’était devait Ankomst sur son dos. Ce fut long et pénible, mais fort heureusement quasi totalement silencieux, tout le monde étant trop de mauvaise humeur pour s’adresser la parole. Elle leur précisa juste qu’ils étaient bientôt arrivé une fois qu’ils eut dépassé la forêt. Quelques minutes plus tard, la maisonnette d’Argantatel fit son apparition sur la colline. Plutôt remarquable vu que c’était la seule bicoque à des kilomètres à la ronde, mais pour la trouver, ce n’était pas spécialement simple. Toutes les fenêtres avaient été calfeutrées quand elle était partie pour faire des emplettes, ce qui donnait un aspect un peu austère à l’ensemble. Argantatel ouvrit la porte et laissa Avel et Ankomst passer avant elle. Fort heureusement, la porte était assez grande pour qu’ils puissent passer sans se prendre la poutre du haut dans la tête. Elle referma la porte derrière eux et alluma les bougies d’un claquement de doigt, avant d’indiquer le canapé où Avel pouvait, enfin, poser Ankomst. Pendant qu’elle s’évertuait à retirer les planches en bois de devant les fenetres, elle les entendit renifler.

« Ah, va falloir vous y faire. Je suis apothicaire, et chez moi ça sent souvent l’Ether. »


Heureusement qu’elle n’avait laissé aucune préparation sur le feu durant son escapade, vu les imprévus qu’elle avait rencontré sur place, la maison aurait eu le temps de prendre feu.
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Ankomst
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MessageSujet: Re: Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga]   Une p'tite tasse, moussaillon ? [PV Tata Gaga] EmptyDim 6 Fév - 5:34

Argantatel semblait hésiter, ce qui était après tout parfaitement compréhensible. Ankomst ne savait pas s'il avait envie qu'elle accepte ou qu'elle refuse... devoir se cacher était pour lui une grande humiliation. Il aurait préférer affronter ses ennemis la tête haute, comme il l'aurait fait avant. Mais voilà, il n'était plus un pirate depuis bien longtemps mais un humble sculpteur sur bois, et l'héroïsme ne faisait plus partit de son quotidien depuis bien longtemps. Il faudrait bien ramasser les morceaux brisés de son honneur un jour. Peut être les recollerait il quand le temps serait venu, mais pas aujourd'hui... Aussi n'eut il aucune réaction visible lorsqu'Argantatel décida qu'elle l'hébergerait. En revanche, la partie "Avel te portera" lui plaisait nettement moins. L'ancien capitaine de marine ne bougea pas, mais son regard se posa clairement sur Ankomst. Ce dernier grimaça et se prépara mentalement au long trajet qui l'attendait... Argantatel n'eut évidemment pas d'autre choix que de traîner son sac et son fauteuil, pendant que derrière Avel luttait avec l'ancien pirate. Il avait d'abord souhaité le porter dans ses bras, mais Ankomst avait fortement protesté. Sur le dos, c'était très bien ! L'ancien marin avait perdu de sa musculature, et ce qu'il aurait autrefois accompli en trottant pendant des heures lui posait bien plus de mal aujourd'hui. Et cela même si ankomst avait perdu du poids.

Le pirate fut tout de même soulagé de voir la petite maison d'Argantatel en vue. Il n'aimait pas sentir les mains d'Avel sur lui. Il n'était pas homophobe, évidemment, mais tout de même. Il aurait aimé que son ami prenne moins de "plaisir" à le transporter ainsi. Il fut ravi de se retrouver à nouveau dans son fauteuil. Devoir supporter tous les trébuchements d'Avel avait été pénible... Quelle idée d'habiter dans la forêt. Ankomst se sentait bizarrement mal, aussi loin de la mer... ici, tous les bruits étaient différends, presque inconnus. Le fait qu'il fasse plus ou moins nuit n'arrangeait rien à l'étrange sensation qu'il ressentait. Le ciel était dissimulé par les branches, et il ne voyait que des arbres... Il se sentait emprisonné, sans aucun moyen de s'échapper. Tout en essuyant une sueur désagréable qui se répandait sur son front, il se mit à respirer à grandes goulées. Ses yeux verts se mirent à observer la petite maison d'Argantatel. Ce serait supportable pour quelques jours, mais il doutait de pouvoir rester plus longtemps. l'odeur ne le gênait pas - ça sentait souvent bien mauvais sur les navires en mer, mais c'était trop éloigné du port. Il voulait entendre le cri des mouettes en se réveillant, sous peine de dépérir à grande vitesse.

Ankomst observait les bocaux en verre avec une grande curiosité. Assis sur le canapé d'Argy - il avait replié son fauteuil qui prenait trop de place, il n'osait toucher à rien. C'est à peine s'il bougeait. Avel s'était râclé la gorge, et apparemment gêné, il avait décidé de repartir en ville pour surveiller l'évolution de l'affaire. Il reviendrait chercher Ankomst quand les choses se seraient tassées... Il était sûrement gêné pour plusieurs raisons : avoir vu Argantatel nue, avoir montré trop d'empressement à porter Ankomst... Peut être n'avait pas non plus supporter l'empressement de se dernier à retrouver son fauteuil et ce, sans l'aide du marin. Ou en tout cas le moins possible. Bref, Avel espérait sans doute qu'Argantatel n'avait pas remarqué son homosexualité évidente. Sans doute avait elle d'autres choses à penser pour le moment... Elle s'occupait d'enlever les planches qu'elle avait placée devant les fenêtres avant de partir. Comme toujours lorsqu'il n'avait rien à faire, Ankomst commencer à se triturer les doigts, les remuant dans tous les sens et tripotant les jointures en les faisant craquer...

Mais diantre, qu'allaient ils bien faire pendant plusieurs jours, coincés ici ? Elle continuerait probablement sa vie comme avant avec ses... potions bizarres et autre, et ankomst ne lui en voudrait pas. Mais qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire ? Il n'aimait pas rester les bras croisés à attendre patiemment que quelque chose se passe. il fallait qu'il fasse quelque chose. Puis il se rappela son sac, qu'il avait eut la présence d'esprit d'amener avec lui. Ou plutôt, il avait eut la bonne idée de demander à Argantatel de le transporter jusqu'ici... En se penchant, il parvint, du bout des doigts, à l'attraper. Avec un léger grognement d'effort, il amena le sac jusqu'à lui et le posa sur ses genoux avec un petit soupir de contentement. Il fouilla à l'intérieur et en ressortit un morceau de bois, sélectionné par ses soins, et un couteau. Son couteau de poche qui en général ne le quittait jamais, tous comme ses deux flingues. Alors qu'il allait entaillé le morceau d'un premier coup de lame, il se dit qu'Argantatel n'aimerait peut être pas se retrouver avec des copeaux de bois partout sur son plancher. Avec un second grognement, il dépla son fauteuil et s'y assis, avant d'aller s'installer sur la mini terrasse. De là, il surplombait presque la petite colline. La vue était agréable, surtout avec les couleurs chaudes que déversait le soleil en train de se lever. Un rapide sourire rêveur parcourut les lèvres d'Ankomst alors qu'il se mettait à l'ouvrage. Ses mains sculptaient une forme que son esprit n'avait même pas encore décidé.

Le temps passa sans qu'il fut capable de le mesurer. Il était tout entier plongé dans sa sculpture, qui peu à peu devenait un cheval au galop. Ankomst représentait les 3/4 du temps des animaux plutôt que des humains, en bon asocial qu'il était... Il fut cependant rappelé à la réalité par des bruits de pas. Il avait une ouïe excellente, et peu après qu'il eut relevé la tête, deux silhouettes solitaires sortir de la forêt pour venir vers la petite maison. Méfiant, Ankomst voulu prévenir Argantatel, mais cette dernière avait dû voir les silhouettes arriver depuis l'intérieur car elle venait d'apparaître sur le porche. Elle avait l'air étrange, et l'ancien pirate préféra se taire et observer.
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